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Archives par mot-clé: agnosticisme

Mon coming out athée1

Posté le 29 décembre 2016 Par ABA Publié dans Athéisme Laisser un commentaire
Benjamin HEYDEN

Longtemps je me suis présenté – quand on me le demandait – comme agnostique. L’agnosticisme me semblait plus sophistiqué et mieux acceptable socialement qu’un athéisme radical. Il recouvrait aussi d’un élégant vernis spirituel mon athéisme un peu brut : c’est que je me sentais dépourvu face aux chrétiens, juifs et musulmans de mon entourage. Sur le plan des sciences, nous pouvions dialoguer. Sur le plan des émotions ou des sentiments, nous pouvions nous rejoindre ou nous opposer. Sur le plan de la raison, nous pouvions nous comprendre ou tenter de nous convaincre mutuellement. Sur le plan matériel ou physique, les cinq sens nous permettaient d’entrer en contact. Sur les plans politique, philosophique, sportif, esthétique etc., nous pouvions échanger, entrer en compétition ou nous écharper. Mais sur le plan spirituel, je restais à quai : le passionné de morale, d’éthique et d’esthétique que je suis n’entendait rien à la métaphysique ou à la transcendance et ne comprenait pas la pertinence qu’il pouvait bien y avoir à distinguer religion et superstition ou encore croyance et foi.

Biberonné à la laïcité par des parents sortis de la religion, élevé à bonne distance des lieux de culte et de prière, enfant de l’école publique, instruit dans l’idéologie du progrès (scientifique, moral et social) de l’humanité, j’ai été façonné par un enseignement héritier des Lumières et de deux siècles qui avaient vu les connaissances scientifiques exploser et les mouvements d’émancipation s’enchaîner et se combiner à l’échelle mondiale : fin des anciens régimes, révolutions populaires, indépendances et décolonisations, féminisme, luttes syndicales, communisme, libéralisme, socialisme, écologie, conquêtes des minorités…

Même si je n’en perçois la logique globale qu’aujourd’hui, l’athéisme représentait pour moi non pas un aboutissement, mais la dernière étape nécessaire de l’émancipation de l’homme : la condition de la lucidité. Au début étaient les mythologies et l’animisme : les hommes attribuaient des fonctions magiques et sacrées à la nature et à ses phénomènes, et les mythes expliquaient tout. Puis vinrent le paganisme, les polythéismes, à la fois plus abstraits et plus humanisés. Ensuite, Dieu créa les monothéismes, qui se firent la guerre pendant des siècles mais apportèrent aussi leurs messages de sagesse et leur lot d’évolutions. À la fin, Dieu était fatigué et il se reposa. L’homme occidental en profita alors pour séparer le bon grain de l’ivraie : il se débarrassa de la magie et des superstitions, des dogmes et des pouvoirs divins, royaux et dictatoriaux, et ne garda que la République, la science, l’humanisme et la philosophie. Tellement plus exigeants, car à réinterroger et à réinventer sans cesse, mais tel était le prix de la modernité, le prix de la liberté.

Bref, l’homme moderne, l’homo scientificus ne me paraissait plus avoir besoin de dieu(x). Autant je percevais la nécessité d’une éthique et d’une morale (pour élever ses enfants, par exemple, mais aussi, plus largement, pour vivre en société), ainsi que d’un engagement citoyen et politique, autant je ne percevais pas la valeur ajoutée de la spiritualité. Puisant mes repères moraux ailleurs que dans la religion, je constatai, comme l’écrit Pierre Gillis2, « l’inutilité de l’hypothèse divine » pour mener ma barque dans la vie tout en me demandant sincèrement pourquoi il y avait si peu d’athées.

J’étais donc athée, mais je ne me l’avouais pas, n’en étais pas particulièrement fier et n’étais pas spécialement militant. À vrai dire, j’avais d’autres préoccupations ou, comme le croque très justement le dessinateur Pascal Gros :

Il faut dire aussi que les rares fois où j’avais affiché mon athéisme, cela ne s’était pas toujours bien passé. Des croyants de tous bords m’ont pris pour un provocateur, m’ont écarté comme un blasphémateur, m’ont refusé la compréhension qu’ils avaient pour les croyants d’autres religions. Je me suis vu reprocher d’être impie, ingrat, matérialiste, immoral… par des gens avec qui j’avais parfois eu des conversations passionnantes et pointues jusqu’à ce qu’ils apprennent mon athéisme.

― « Ha, you are one of those? » (« Quoi ! Tu fais partie de ces gens-là ? ») s’était par exemple exclamée avec dégoût une étudiante grecque brillante, orthodoxe, titulaire d’un master en théologie à Thessalonique et doctorante à Oxford, avec qui je discutais pour la deuxième soirée consécutive d’histoire et de culture européennes. Elle croyait que j’étais « au moins chrétien, comme elle !», la pauvre…

― « Quoi ! vous êtes athée ? Mais que faites-vous là, alors, vous nous… espionnez ?! » s’était quant à lui publiquement exprimé le cheikh qui venait donner un cycle de conférences sur le dialogue interreligieux dans le lycée romain où je donnais cours de français, qui prônait la tolérance mutuelle entre religions du Livre, avec trois jours saints par semaine. J’avais lu un de ses livres et eu quelques conversations bien agréables avec cet homme érudit, soufi converti, issu d’une vieille famille de la noblesse italienne. Naïvement, je n’avais pas compris que l’alliance interreligieuse qu’il proposait se fondait notamment sur la haine commune des athées. Jamais plus il ne m’adressa un regard : je devais sentir le soufre…

Et s’ils ne me sont pas directement adressés, les avis des plus hautes autorités religieuses officielles vont dans le même sens. Ainsi, Benoît XVI, rappelait, dans un message adressé aux jeunes du monde entier afin de les inviter aux XXVIe journées mondiales de la jeunesse en 2011 à Madrid, tout le mal qu’il pensait de l’athéisme, « un danger pour l’humanité » :

or l’expérience enseigne qu’un monde sans dieu est un enfer où prévalent les égoïsmes, les divisions dans les familles, la haine entre les personnes et les peuples, le manque d’amour, de joie et d’espérance. à l’inverse, là où les personnes et les peuples vivent dans la présence de Dieu, l’adorent en vérité et écoutent sa voix, là se construit, très concrètement, la civilisation de l’amour, où chacun est respecté dans sa dignité, où la communion grandit avec tous ses fruits3.

Le pape suivant, François, présenté comme beaucoup plus ouvert et tolérant, a rapidement fait savoir ce qu’il pensait lui aussi de l’athéisme. « Dans une société marquée de plus en plus par la sécularisation et menacée par l’athéisme, nous courons le risque de vivre comme si Dieu n’existait pas », s’est-il inquiété. Jusque-là, il était dans son droit, mais rien ne justifiait qu’il présente l’athéisme, en recevant la conférence des rabbins européens au Vatican, comme une des deux menaces qui pesaient sur l’Europe, avec l’antisémitisme4. Rien de moins. L’Église prouvait ainsi qu’elle était à la page et que comme le premier commentateur venu sur Facebook, elle pouvait sans vergogne rapidement atteindre le point Godwin. Si l’on pense que les athées ou les apostats encourent par ailleurs la peine de mort dans 13 pays musulmans, on peut sans être paranoïaque penser que les religions ne nous veulent pas que du bien…

Plus près de moi, sur un ton plus léger, des amis croyants ne peuvent parfois s’empêcher de me toiser : « C’est bien beau, tout ça. Mais comment peut-on comprendre les cantates de Bach ou les cathédrales s’il n’y a pas de dieu ? Toute ta science répond au comment, mais pas au pourquoi ! »

Admettons5, mais aujourd’hui plus que jamais, j’ose le dire : je me fiche du pourquoi. À l’heure où toutes les religions revendiquent des droits et des aménagements raisonnables, je me sens obligé d’être athée militant à cause de toute cette athéophobie, que David Rand définit comme suit :

l’athéophobie est fondée sur la croyance que la divinité serait la source et le garant de toute morale. Il s’agit probablement de la plus répandue et de la plus dangereuse de toutes les croyances religieuses6.

Être athée militant comme on est gay militant : pas pour provoquer, ni pour convertir, mais pour avoir le droit de le dire et de le vivre. Pleinement, sereinement. Sans se faire juger ou menacer.

Aujourd’hui, cela suffit. J’en ai assez de m’autocensurer, d’écouter poliment ce qui n’est pour moi qu’une somme d’élucubrations et d’insultes à la Raison et de me faire traiter de pervers en retour. Assez d’essayer d’expliquer sans ironie la Trinité à mes enfants curieux. Assez de leur chercher une réponse sensée et respectueuse quand ils me demandent pourquoi des pèlerins meurent chaque année écrasés dans des bousculades à la Mecque, pourquoi d’autres pratiquent l’autoflagellation au Mexique à Pâques, pourquoi d’autres encore montent les dernières marches de l’église de Tinos à genoux…

J’en ai assez de recevoir des leçons de morale et de moralité données par des autorités spirituelles autoproclamées, qui prêchent l’amour et la bonté, mais n’ont que les fatwas et les anathèmes à la bouche. Aujourd’hui, je revendique le droit de me tenir à distance de toute religion et de ne pas devoir m’en justifier ni en rougir. En vérité, je vous le dis : je suis athée. Nous sommes athées. N’ayez pas peur, nous venons en paix. Mais nous sommes légion.


Notes

  1. Cet article devait au départ s’intituler « Dieu qu’il est difficile d’être athée – en société », car sa rédaction m’avait été directement inspirée par l’opinion « Mon Dieu, que c’est dur d’être catholique aujourd’hui », publiée dans La Libre quelques jours après le meurtre du père Hamel. À la fin de mon article, j’y ai vu plus clair et ce nouveau titre s’est imposé.
  2. « Pour en finir avec Saint-Nicolas », dans Les Chemins de l’athéisme – Naître ou devenir athée, Association Belge des Athées, Bruxelles, 2014, p. 29 à 34.
  3. Olivier Bach, « L’athéisme, un danger pour l’humanité ? », le 5 nov. 2010.
  4. Sébastien Maillard, « Avec les rabbins d’Europe, le pape François déplore antisémitisme et athéisme », La Croix, le 20/4/2015.
  5. Pour faire court, car malgré la phrase célèbre de Cioran selon laquelle « la musique de Bach est la seule preuve tangible de l’existence de Dieu », des chercheurs soutiennent aujourd’hui que Bach était athée. Voir par exemple Wolfgang Eube, « Was J. S. Bach an Atheist? ».
  6. David Rand, « Athéophobie : un préjugé très ancien et pourtant très actuel ».
Tags : agnosticisme athéisme athéophobie engagement

Être intact de Dieu

Posté le 9 novembre 2016 Par ABA Publié dans Humanisme Laisser un commentaire
Raoul Vaneigem

Il y a quelques mois, j’avais proposé un article à la revue L’Athée, qui l’a publié dans sa « newsletter » (en français : sa « lettre de nouvelles »), c’était un papier intitulé : « Enquête sur un athée : Carlo Levi (Peintre et écrivain antifasciste) ». Je me proposais d’opérer une nouvelle fois de pareille manière et de mettre à la question Raoul Vaneigem, que je soupçonnais fort d’avoir des choses à dire sur le sujet.

Raoul Vaneigem ? Certains connaissent assez bien son Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations (1967), dont on n’a pas encore pris la mesure et qu’on avait repoussé dans les brumes où l’on croit encore pouvoir noyer les semences qui s’étaient lancées dans les airs en 1968.

Cependant, le Traité est, à mon sens, une des clés de l’interprétation de notre monde et d’une compréhension des choses qui aide à vivre. Pourtant, on ne le lit pas plus qu’il y a dix ou quarante ans et comme hier ou avant-hier, si ce n’est pas une faute, c’est une erreur.

Donc, une enquête, c’est dans l’air du temps. Ainsi, une enquête sur Carlo Levi se justifiait : Carlo était mort (en 1975) et ne pouvait plus écrire lui-même. Elle renvoyait aussi à d’autres interrogatoires pratiqués sur le dénommé Levi (et d’autres) par l’OVRA (Organizzazione di Vigilanza e Repressione dell’Antifascismo) dans les années suspectes.

Mais Raoul Vaneigem ? Je savais qu’il avait écrit mille propos à propos des Dieux et des religions. Il avait (notamment) établi et préfacé une édition de L’Art de ne croire en rien (2002) et un essai intitulé : De l’inhumanité de la religion (2000). J’avais de quoi faire. Je m’étais donc préparé à écrire la scénette où le témoin Vaneigem Raoul, né à Lessines, aurait répondu de Raoul Vaneigem, face aux Dieux et à leurs absences.

Cependant, me dis-je, Raoul est bien vivant ; par Dieu, il goûte encore aux bonheurs de la vie. Il serait bon de connaître son avis ; c’est la moindre des choses.

Je lui ai donc demandé son avis. Préférait-il une sorte d’interrogatoire ou dirait-il lui-même ? J’étais sûr de sa réponse.

Il a donc eu la gentillesse de me décharger de la tâche pénible de l’interrogatoire, qui aurait donné quelque chose comme : « Vaneigem, êtes-vous athée ? etc. »

Il a heureusement convenu de développer lui-même cet « Intact de Dieu ». La gageure lui plaisait. Quelques semaines, entrecoupées de mille autres choses, et son texte arrivait sur mon écran.

En plus, cadeau somptueux, Raoul Vaneigem joignait à son texte, une chanson et une photo.

Mais une chanson nécessite un texte qu’il faut pouvoir lire ; il serait donc aussi bien d’aller voir « La vie s’écoule, la vie s’enfuit » dans les Chansons contre la Guerre, où on trouve la chanson et des versions en italien, grec, espagnol, portugais, allemand, anglais.

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I

Toute définition m’insupporte. Pour la simple raison qu’elle réduit la complexité du vivant à un cadre et lui assigne l’étiquette d’un objet à ranger. C’est de cette réticence que participe ma répugnance à me proclamer athée.

Être athée, c’est prendre position contre un Dieu qui n’existe pas. C’est par conséquent lui prêter une consistance dont il est dépourvu. Certes, cette inexistence est niée par des millions d’hommes et de femmes : ils s’agenouillent devant une entité fantasmatique que William Blake nomme « Grand papa personne. » Sur quoi repose l’imposture qui accrédite la présence, dans un coin invisible de l’univers, d’un Horloger transcendantal réglant le cours des vies et des planètes ? Sur le joug de la servitude qui pèse sur les nuques et les consciences, les contraignant de s’incliner. La Boétie l’avait déjà compris au XVIe siècle. Cessez, recommandait-il, de vous prosterner devant un pouvoir, de vous abaisser devant une autorité, de vénérer les vérités d’une époque, que l’époque suivante va s’empresser de rejeter ! Dès lors, c’en sera fini des maîtres et des Dieux qui les cautionnent. Tels des remugles chassés par le vent de la liberté, ils disparaîtront. Quel piètre alibi, quelle curieuse façon « d’être ailleurs » que de s’enorgueillir de nier Dieu tout en continuant de s’aplatir devant toutes les tyrannies individuelles, familiales, sociales, dont il est le symbole !

Agnostique ? Je ne suis pas davantage. Je ne patauge pas dans le scepticisme qui oscille entre le « peut-être oui » et le « peut-être non. » La mollesse de l’option aboutit à l’escroquerie du pari de Pascal, dont le tripot est géré par des croyants en mal de foi.

Suffit-il d’être laïc ? Hitler, Staline, Mao, Polpot, Ben Ali l’étaient aussi (*). La belle différence entre les contempteurs de Dieu – qu’ils se divinisent eux-mêmes ou non – et les culs bénits, les serpents de bénitiers, les prêcheurs d’évangiles avec leur zèle d’inquisiteurs ! Pouvoir laïc et pouvoir religieux rejouent la farce du sabre et du goupillon, le guignol où temporel et spirituel se malmènent pour s’arroger le droit de maltraiter le peuple.

La seule formule qui me convienne est celle de Prévert : « J’ai toujours été intact de Dieu. »

Dieu est un produit de la séparation que le système d’exploitation de l’homme par l’homme a introduite dans l’individu et dans la société. Non seulement, au nom de la frénésie laborieuse, l’obligation de travailler refoule la propension à jouir, mais elle établit dans le corps social et dans le corps de chacun une distinction hiérarchique entre la fonction intellectuelle, exercée par la tête – par le chef – et la fonction manuelle, tenue à l’obéissance en tant que matière vile.

Dans la même foulée, je m’autorise à compisser l’esprit. Le spirituel exerce une tyrannie intérieure qui s’emploie à dompter, à contrôler, à réprimer le corps pour le mettre au travail. Son pouvoir découle d’un système économique qui impose les lois et les réflexes de la prédation à des êtres déshumanisés, jetés dès leur naissance dans une jungle sociale où ils n’ont d’autre choix que de lutter pour survivre comme des bêtes.

L’esprit résulte d’une structure du corps calquée sur l’organisation hiérarchique qu’instaurent les Cités-États. Celles-ci, inconnues dans les civilisations pré-agraires, apparaissent avec le développement intensif de l’agriculture au néolithique tardif. Cette dictature de l’angélisme sur la bestialité empêche l’homme de suivre son évolution naturelle et de devenir un être humain. Les Dieux sont nés de mutilation subie par l’homme mis au travail et dépouillé de sa véritable spécificité : la création d’un mode de vie en osmose avec un milieu naturel qui lui devienne favorable. L’esprit et les Dieux, qui en sont l’émanation, ont fait des hommes des handicapés auxquels la religion n’a aucune peine à vendre ses béquilles.

Ces handicapés, fabriqués par le joug oppresseur de l’économie prédatrice, n’espérez pas les aider à marcher en leur ôtant brutalement ce qui sert de soutien à leur démarche claudicante. La plupart ont besoin de prothèses et de rênes. C’est pourquoi, il n’est pas de troupeau social qui n’acclame son boucher.

« Écrasons l’infâme ! » proposait Voltaire. Expliquez-moi comment écraser une religion dont les sectateurs lèchent le talon de fer qui leur brise le cou ? La religion se nourrit de la souffrance, le sacrifice constitue son fonds de commerce, le martyre la fortifie. Songez aussi que les bourreaux qui se repaissent de la charogne des curés sont suspicieux et lorgnent aussi vers vous. Le pouvoir qui musèle un pouvoir concurrent ne tarde guère à museler ceux qui s’adonnent aux libertés du vivant. Avis à qui prône la guérilla et la lutte armée contre les mafias financières et contre l’État répressif, qui est à leur botte !

Je n’ai nul besoin de guide pour me déterminer. Le sens que je donne à la vie, c’est la vie elle-même. Ce que je regarde ici comme une banalité fondamentale n’est pas encore familier, loin s’en faut, à qui demeure étranger aux richesses qu’il a en lui. Cela changera. Depuis des millénaires, nous courbons la tête et le reste sous le joug de maîtres qui s’autorisent d’une Entité fantasmatique et extra-terrestre pour amasser argent et pouvoir. Et pour aboutir à quoi ? À crever misérablement dans les latrines du profit en se vidant de leur substance vivante, en se privant du plaisir incomparable d’être humain. Il faudra bien que, dans les brasiers de l’absurde destruction qui ravage la terre, s’impriment en lettres de feu les mots de Loustalot : « Les grands ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. Levons-nous ! »


* NDLR : On ne saurait mieux illustrer l’extrême variété d’emploi des mots « laïc », « laïque », « laïcité ». N’est-il pas attesté par des milliers de cas dans la presse occidentale de parler de « laïque » à propos de Saddam Hussein, Hafez el-Assad… ou Ben Ali ?

Tags : agnosticisme athéisme laïcité sens de la vie

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