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Archives par mot-clé: Pape François

Une Église en soins palliatifs

Posté le 21 novembre 2022 Par ABA Publié dans Religion Laisser un commentaire
Patrice Dartevelle

Inexorablement, l’Église catholique poursuit une descente que rien ne paraît arrêter. Dans son aire traditionnelle en Europe, elle a maintenant atteint un palier très bas.

L’opposition entre le croyant convaincu et l’athée ou le rationaliste a dominé, depuis deux ou trois siècles de sécularisation. Mais depuis quelques décennies, les croyants réalisent que le langage dont ils avaient l’habitude n’est plus audible. Le Concile de Vatican II (1961-1965) avait ouvert les esprits à beaucoup et suscité des espérances aujourd’hui déçues. La reprise en mains dès Paul VI, qui décide, en 1968 par l’encyclique Humanae Vitae, de continuer d’interdire la contraception en rejetant un texte inverse conçu par des experts et approuvé par le groupe ad hoc de cardinaux, douche les espoirs. Jean-Paul II va mettre fin bien souvent à ce qui avait été construit. C’est vrai, mais le passage des messes du latin aux langues vernaculaires a désenchanté un message que l’on croyait profond. Dévoilé, il ne fait pas sens.

Les sciences humaines, en fort progrès d’étude et de diffusion surtout à partir des années 1970, montrent la diversité des humains et les relativisent, au contraire de la doctrine catholique, qui n’admet qu’une vérité.

Plus récemment, la révélation des abus sexuels des dernières décennies mine le statut du prêtre. C’est toutefois plutôt un révélateur du changement d’esprit de la société et de la perte de prestige du prêtre. Les faits mêmes n’ont rien de neuf. La pédophilie des prêtres est un thème habituel de la presse belge anticléricale jusqu’à la Première Guerre Mondiale((Par exemple, le quotidien montois L’organe de Mons avait en 1877 une rubrique, Acta sanctorum, qui dénonçait régulièrement les faits de « petit-frèrisme ». Voir les travaux d’Anne Morelli à ce sujet.)). Par la suite, de telles dénonciations ont semblé de mauvais goût, mesquines, indignes de personnes de qualité.

Le synode de 2023

Le pape François, dont tout indique qu’il est largement conscient de la situation, du moins jusqu’à un certain point, a relancé une institution assez moribonde ou tombée dans la routine : le Synode des évêques, créé en 1965. En 2018, François y a apporté des modifications, portant essentiellement sur l’obligation de consulter les fidèles des paroisses, et a proposé en 2021 de tenir un synode en 2023 portant sur « la synodalité » elle-même. Les discussions sont en cours dans divers pays. Elles sont parfois vives et les propositions surprenantes en ce qu’elles reprennent des idées réprouvées ou interdites jusqu’ici.

L’Église catholique allemande avait une tradition de rencontres régulières.

L’une était en cours sous le nom de Chemin synodal, de sorte qu’elle combine les deux synodes. La situation y est grave. Les défections, parfaitement quantifiables et identifiables vu le système allemand d’impôt d’Église, s’accélèrent et la révélation de l’inaction de l’archevêque de Munich et futur pape Ratzinger n’a pas atténué les choses((Thomas Wieder, « Partir, l’option croissante de catholiques allemands », Le Monde, 26 juillet 2022.)).

Les discussions en cours envisagent des révisions sur certaines normes sexuelles, ainsi que sur la répartition des rôles et pouvoirs dans l’Église.

Tout n’est pas encore conclu mais le pape François tonne déjà contre ce qu’il entend. Le 29 juillet 2022, une déclaration du Saint-Siège indique qu’« Il semble nécessaire de préciser que le ‘chemin synodal’ n’a pas le pouvoir d’obliger les évêques et les fidèles à adopter de nouveaux modes de gouvernance et de nouvelles approches de la doctrine et de la morale ». Rien ne peut être envisagé avant « un accord au niveau de l’Église universelle ».

Plus brutal encore, dans un entretien publié le 15 juillet, le pape déclare : « J’ai dit au président de la conférence épiscopale allemande, Mgr Bätzing : « il y a une très bonne Église évangélique [protestante] en Allemagne. Nous n’en voulons pas deux. »(( Cf. Cécile Chambraud et Thomas Wieder, « Le Vatican tonne contre la réforme au sein de l’Église allemande », Le Monde, 26 juillet 2022.))

De fait, lors de l’assemblée du « chemin synodal » du 8 au 10 septembre 2022, les évêques ont recalé – faute d’une majorité des deux tiers en leur sein – un texte portant sur de nouvelles règles sexuelles, qui avait obtenu une large majorité au sein de la composante laïque de l’assemblée.

Les desseins du pape sont obscurs. Il semble seulement qu’il veut in fine tout décider lui-même, ce qui n’est guère l’esprit d’une réflexion synodale qu’il a lui-même initiée.

De son côté, l’Église belge a publié le 6 juillet sa synthèse nationale.

Elle avoue clairement le désarroi des catholiques. Le document n’hésite pas à déclarer : « Dans le contexte paroissial, nous ne savons pas comment nous adresser aux personnes qui ne font pas partie de notre premier cercle ».

Pire : « Nombre de familles soulignent qu’elles ne comprennent pas la messe et s’y ennuient ». Le document relaie les appels pour ouvrir la prêtrise aux femmes et aux personnes mariées et assure que « l’inégalité de traitement des femmes est pour beaucoup la principale raison d’ignorer l’Église((Cf. Bosco d’Otreppe, « De nombreux catholiques belges souhaitent des femmes prêtres » et « Les croyants se disent perdus face à leurs contemporains », La Libre Belgique, 7 juillet 2022.)).

Il n’appartient à coup sûr pas aux athées de se mêler à ce débat. Ce que nous pouvons en penser est de toute manière assez claire.

Mais, que nous le voulions ou non, l’Église influence la société. Mieux vaut donc suivre la problématique et spécialement, me semble-t-il, les réflexions sur l’avenir du catholicisme.

Où peut aller l’Église ?

Dans cette optique, un livre au titre explosif, Vers l’implosion ? Entretiens sur le présent et l’avenir du catholicisme, a paru en mai 2022((Danièle Hervieux-Léger, Jean-Louis Schlegel, Vers l’implosion ? Entretiens sur le présent et l’avenir du catholicisme, Paris, Éditions du Seuil, 2022, 392 p.)).

Il consiste en entretiens entre le sociologue Jean-Louis Schlegel, ancien directeur de la revue jésuite Études,et Danièle Hervieux-Léger, sociologue des religions des plus connues, autrice de nombreux ouvrages et directrice d’études à l’École des Hautes Études en Sciences sociales. 

Le plus souvent, Jean-Louis Schlegel lance des questions et relance les débats. L’essentiel est dans les réponses de Danièle Hervieux-Léger.

Quelles sont les grandes hypothèses que les auteurs rencontrent sur l’avenir du christianisme ?

L’hypothèse charismatique

La première hypothèse n’est pas neuve. C’est la solution, si l’on peut dire, par les charismatiques dont l’ancien archevêque de Malines-Bruxelles, le cardinal Suenens, s’était occupé avant de leur imposer des limites et dont la Reine Fabiola semblait proche.

Le cardinal Suenens avait fait mettre sous le boisseau le baptême de l’Esprit, second baptême décisif parce que le croyant accède directement au Saint-Esprit.

Les charismatiques sont un peu la transposition européenne des évangéliques américains avec leurs offices spectaculaires et fortement passionnels. Des miracles (!) s’y produisent souvent comme le fait qu’au moment où la conversion (y compris pour des personnes d’origine chrétienne) s’opère par le baptême de l’Esprit, les fidèles « parlent en langues » c’est-à-dire s’expriment en une ou plusieurs langues qu’ils ne connaissent pas. C’est le sommet de l’irrationnel. Mais les évêques et assez bien de fidèles apprécient la chaleur des messes charismatiques et le renouveau qu’elle opère dans les messes catholiques.

En France, explique Danièle Hervieux-Léger, les évêques (spécialement Mgr Lustiger à Paris) ont réglé le problème, en confiant d’importantes paroisses à des prêtres charismatiques et a même nommé évêques des prêtres charismatiques.

Le cas le plus connu de ce type est Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, « évêque de référence du pôle le plus conservateur de l’épiscopat français ». Il est issu de la Communauté de l’Emmanuel, la plus connue de ce type.

Il passe pour l’inspirateur de la destruction de l’œuvre d’Andres Serrano, Piss Christ, représentant un christ en croix dans un bain d’urine. L’ennuyeux, c’est que Serrano est un artiste chrétien explicite, qui explique que Piss Christ est une œuvre qui montre le scandale de l’Incarnation. Si Mgr Rey le savait, il faut l’enfermer et s’il ne le savait pas, c’est le problème de l’inculture de nombreux évêques qui se pose.

Tout récemment, le pape a suspendu l’ordination par Mgr Rey de quatre prêtres et de six diacres. Cet évêque a pour habitude de faire venir des jeunes de différents pays lointains, comme le Brésil, et de les ordonner prêtres alors qu’ils n’ont pas la formation adéquate((Cf Cécile Chambroud, « Le Vatican suspend l’ordination de prêtres dans le Var », Le Monde, 4 juin 2022.)). Mais bien évidemment, il n’y a plus guère d’autres candidats… 

 Les charismatiques ont transformé la messe en spectacle émotionnel et donnent plus de visibilité à l’Église. C’est cette influence qui a donné les JMJ, les Journées Mondiales de la Jeunesse, que Jean-Paul II a soutenues énergiquement… en en prenant la direction, selon le modèle général du Vatican. Les charismatiques voulaient des fidèles qui soient acteurs de la religion, loin de la structure paroissiale, mais ils finissent par prêter la main à l’Église en s’y installant.

Le schisme charismatique, qui fait bien davantage fi de toute rationalité que ne le pourrait l’Église traditionnelle, est dangereux et peut être interprété comme une preuve du désarroi de l’Église.

L’illusion du petit reste

Plus terre à terre ou moins imaginatifs, certains veulent miser sur le « petit reste » qui subsiste dans les milieux catholiques et qui serait un « noyau solide ». C’est la thèse d’un sociologue de l’Université de Bordeaux, Yann Raison du Cleuziou, qui appelle le public les « observants ». Ce sont les fidèles qui « tiennent bon », vont à la messe le dimanche, restent attachés au prêtre et à la paroisse. Ils sont soit des conservateurs religieux, soit des militants politiques, sans doute proches d’Éric Zemmour.

Jean-Louis Schlegel et Danielle Hervieux-Léger ne relèvent sûrement pas de ce groupe : leur sympathie va au Concile Vatican II et ils ne manquent pas de relever les failles de cette hypothèse, à vrai dire béantes.

Ils ne contestent pas quelques aspects positifs à première analyse. Je l’admets, ce petit bastion devrait être résistant face au temps. C’est le minimum minimorum du catholicisme résiduaire incompressible, quelques pourcents de la population. Il offre de fortes garanties d’auto-reproduction par l’éducation qu’il continue de donner à ses enfants. C’est le triptyque « messe / école catholique / scoutisme ». Encore faut-il voir, dirais-je, que les écoles catholiques de haut niveau vont se raréfier. Danielle Hervieux-Léger crédite ce milieu d’un certain potentiel politique. L’envergure de la « Manif pour tous » le laisse croire mais elle n’a pas connu de lendemain. La droitisation des comportements politiques dans beaucoup de pays européens (la Belgique francophone fait exception) devrait les conforter.

Mais les objections, non pas sur la survie de ce groupe mais sur sa capacité à aller au-delà d’un organe-témoin, sont nombreuses. Ces « observants » ne sont pas si nombreux et ils font fuir les autres groupes, notamment tous ceux qui restent attachés à une action sociale. Les plus « militants » voient leur sort lié à celui de l’extrême-droite, pas à celui de Marine Le Pen mais à celui de Marion Maréchal.

On le voit : on reste dans le risque de l’extrême-droitisation de l’Église. Comme le dit Jean-Louis Schlegel, on nage en plein dans l’image d’Israël, qui sera du reste sauvé après la catastrophe de l’exil.

Un tel groupe, tourné vers lui-même et surtout pas vers le monde, va produire un enfermement « sectaire » (rien à voir avec ce qu’on appelle les sectes : cela peut viser tout groupe religieux ou politique qui préfère se couper du monde réel). En plus, il présente une forte homogénéité sociale, limitée à la bourgeoisie supérieure ou moyenne. Il est structuré comme un groupe de puissants très à droite, ce qui normalement ne plaît pas à la grande majorité des évêques français. 

L’illusion patrimoniale

Ce groupe mise aussi sur la patrimonialisation du christianisme.

Quelques hauts-lieux symboliques continuent de bénéficier d’une fréquentation exceptionnelle : le Mont-Saint-Michel, Vézelay en France, Saint-Jacques de Compostelle en Espagne.

Ces « observants » voient, dans le public de ces hauts-lieux, la preuve qu’il reste chez beaucoup comme une étincelle cachée qui pourrait être ranimée.

Danièle Hervieux-Léger ne voit rien qui puisse faire croire pareil rêve ne serait-ce que parce que la transmission des traditions chrétiennes dans les familles est pratiquement arrêtée.

Je ne peux que la rejoindre. J’ai été confronté professionnellement à ce public, par le truchement du patrimoine immatériel et la reconnaissance publique de manifestations folkloriques (Doudou, Marches de l’Entre-Sambre et Meuse…).

Historiquement, ce sont, la plupart du temps, des manifestations religieuses. Les marches de l’Entre-Sambre et Meuse sont, par exemple, des processions accompagnées militairement.

Tant en Belgique qu’à l’étranger, les municipalités socialistes favorisent ce genre de manifestations parce qu’elles participeraient du « vivre ensemble ».

On m’a vu parcourir Alicante tout un après-midi lors de la semaine sainte : j’y ai vu des personnages portant l’effrayant chapeau à pointe comme celui du Ku Klux Klan. C’étaient des petites filles de dix ans qui distribuaient des bonbons. À Saint-Jacques de Compostelle, j’ai clairement vu qu’il s’agissait de tourisme sportif : l’incroyable comportement des « pèlerins » dans la cathédrale m’en a convaincu. Il témoignait d’une totale ignorance des offices religieux et d’un goût du spectacle incontrôlable. 

Tout cela est folklorisé, comme le disent nos deux auteurs.

Vers des milieux clos

Dans cette même ligne des « observants », décrite plus haut, ils relèvent une initiative, connue aux États-Unis mais pas en Europe jusqu’ici. Il s’agit du projet de Monasphère, un projet de lotissement de maisons destinées à des familles catholiques, désireuses de bénéficier « d’un voisinage fraternel avec d’autres familles chrétiennes ». Un premier lotissement devrait se terminer à L’Île-Bouchard, lieu d’un sanctuaire marial, au Sud de Tours. Les promoteurs sont d’anciens scouts d’Europe.

Mais tant que ce lotissement ne fonctionne pas, il est difficile de juger, d’autant que refuser de vendre à des non-catholiques serait illégal.

Reste aussi que, même si le domaine est complexe et plus d’une fois opaque, certaines communautés, monastiques ou quasi, font partie de cette tendance et jouent un rôle certain. Ainsi, la Communauté Saint-Martin à Évron, association de droit pontifical, est devenue le premier formateur de prêtres en France. En 2021, on y a ordonné 26 des 130 nouveaux prêtres. Nul doute que les évêques soient sensibles à une efficacité rare, même s’il s’agit de prêtres particulièrement « tradi ». L’action de Mgr Léonard en Belgique allait dans le même sens. Mais le Vatican commence à se méfier et une visite épiscopale est prévue((Cf. note 6.)).

Face à cet ensemble d’ultra-droite, auquel je ne prête pas de grande capacité d’expansion, je dirais d’un point de vue belge que si, dans vingt ans, on constate que la moitié des prêtres sont de cet acabit, et qu’ils ont comme principale activité la lutte contre l’avortement, les droits des homosexuels, l’euthanasie, il faudra faire comme les républicains français en 1905 et cesser de nourrir les prêtres.

Le catholicisme diasporique

Passons à ce que propose et tente de décrire Danièle Hervieux-Léger dans une hypothèse bien davantage à sa convenance. Observons qu’ici, elle est proche de ce qu’elle décrit.

Sur un point essentiel, elle est d’un parfait radicalisme. Pour elle, il n’y aura pas de solution sans désacralisation du prêtre. Celui-ci est théologiquement un être supérieur aux fidèles. Son statut est confirmé par l’obligation (depuis le XIe siècle) du célibat((Interview par Cyprien Mycinski, Le Monde du 28 juin 2022.)).

Ces éléments aboutissent à la distinction du pur et de l’impur, qui met inéluctablement les femmes sur la touche.

Danièle Hervieux-Léger accepte comme une réalité la polarité entre « un catholicisme identitaire et un catholicisme d’ouverture » tout en mettant en garde contre l’assimilation à une opposition politique droite/gauche (je la rassure, elle a perdu beaucoup de sa force) et en faisant remarquer que les deux groupes réfléchissent à l’identité chrétienne.

Elle semble également radicale sur le rôle du Vatican, tout en constatant, après bien d’autres, que son autorité sur les fidèles est devenue pure fiction depuis quelques décennies. La disparition de son rôle d’autorité lui semble indispensable parce qu’actuellement l’autonomie du jugement chez tout citoyen est inséparable de la décision d’être chrétien. Ce n’est plus une simple formalité. Ceci dit, elle reste embarrassée par la décision claire de Jean-Paul II de réserver la prêtrise à des hommes non mariés. S’est-il exprimé sous le couvert de l’infaillibilité pontificale ? Sans doute, mais Hervieux-Léger évite la réponse.

Elle propose un christianisme ouvert, « diasporique », au sens étymologique du terme, c’est-à-dire dispersé.

Des groupes de ce type existent, le plus souvent à l’écart de la structure paroissiale, qui regroupe des croyants qui ne se sont pas choisis et qui peuvent être très divers.

Le catholicisme diasporique doit admettre que le catholicisme « n’englobe plus la société et la culture » et constater l’autonomie progressive des communautés chrétiennes. Mais l’Église ne disparaît pas, elle devient la « structure des communautés » entre les croyants.

Quand Jean-Paul Schlegel lui dit que la cohésion de tout cela sera bien difficile, elle renvoie au cas des Églises protestantes, qui n’ont pas disparu. La similitude est évidente et, comme on l’a vu plus haut, le pape François le voit. 

Affaire de style ?

Mais qu’est-ce qui anime réellement ce christianisme ouvert ?

Danièle Hervieux-Léger refuse une Église qui soit contre-culturelle par rapport au monde. Elle lui substitue le terme « alter-culturel ».

Tout ce que j’ai trouvé là de clair est qu’il s’agit de donner à voir un « style chrétien – une manière chrétienne d’habiter le monde – » en fait de « solidarités locales, de l’accueil des migrants, de la pratique écologique la plus ordinaire ».

L’idée de « style chrétien » et l’abandon ou la non-présence de toute référence dogmatique sont intéressantes mais on est loin dans l’ineffable.

Le seul point un peu creusé est l’écologie intégrale mais il a tout pour m’inquiéter. Il y a bien des définitions de l’écologie intégrale. Elle voit que l’une d’entre elles, fondée sur une sacralisation de la morale, peut mener à « remettre en cause la conquête moderne de l’autonomie et le progrès de la société ». La pilule contraceptive ne relève pas de l’ordre naturel… Plus prudent, Jean-Louis Schlegel, lui, propose, au lieu de parler d’écologie intégrale, de se contenter du concept de « limite » à l’exploitation de la nature. Danièle Hervieux-Léger doit bien conclure que, sur ce sujet-là comme sur d’autres, tout cela renvoie « à des conceptions de l’Église, des théologies et à des politiques qui coexistent difficilement sous le parapluie de plus en plus fictif de la communauté ecclésiale ».

Le message est vide

Je dois avouer que je partage l’interrogation qu’exprime Jean-Louis Schlegel dans sa conclusion : « On peut se demander si le message d’un salut extra-mondain dû selon la théologie chrétienne, à une rédemption obtenue grâce à la mort de Dieu sur une croix… a encore des chances d’être entendu ».

Certes, la perspective du synode a centré le débat sur des problèmes d’organisation de l’Église mais le talon d’Achille est là : le contenu même du christianisme – et pas seulement les propos de l’Église – sont devenus inaudibles.

Cette conclusion me rappelle la lecture d’un livre paru en 1943, La France, pays de mission ? Ses auteurs sont deux prêtres, Henri Godin et Yvan Daniel. Danièle Hervieux-Léger le qualifie de livre-choc et son retentissement a été considérable. Le livre comporte une première partie qui montre que l’Église, dès les années 1930, a entamé son déclin face à une partie de la population, spécialement les ouvriers. Cette partie du livre est novatrice, lucide et courageuse.

On parle moins de la seconde partie du livre, parfaitement consternante. Elle porte sur le contenu de la foi, de la religion qu’envisagent les auteurs. Ils ne parlent que de morale sexuelle, de lutte contre le « relâchement sexuel ». Ils ont une véritable obsession : la lutte contre les relations sexuelles préconjugales.

C’est parfaitement névrotique.

Le problème est le fond, pas les modalités d’organisation. Mais cela ne signifie pas que l’avenir appartienne aux athées, ne nous y trompons pas.

Tags : charismatiques christianisme diasporique Danièle Hervieux-Léger Jean-Louis Schlegel observants Pape François patrimoine religieux Paul VI synode Vatican II

« Buonasera »
La fausse modernité de l’empereur « François Ier »

Posté le 20 octobre 2019 Par ABA Publié dans Religion Laisser un commentaire
Roberto Galtieri

« Buonasera » (Bonsoir). La modernité du nouvel empereur du Vatican apparaît le 13 mars 2013 avec ce mot et révélera la contradiction du pontificat de Bergoglio. La voix et le corps tremblant du vieux cardinal protodiacre, Tauran, représentant d’un conclave composé de vieillards, avaient annoncé le nom, « François Ier », du nouvel empereur du catholicisme avec la formule : Habemus papam, en usage depuis 1417.

Avec son « bonsoir » et le nom impérial de « François Ier » – évoquant celui qui est officiellement « le saint patron de l’Italie », que les catholiques appellent le « pauvre » d’Assise – les thuriféraires du Vatican ont entamé le récit du pape charitable et moderne.

Les cathocommunistes[1] italiens, et pas seulement eux, se référant à l’agneau de Dieu, réaffirmant la nature grégaire des chrétiens, se sont immédiatement ralliés à celui qui, à leurs yeux, pourrait mener à bien les réformes du concile Vatican II.

Les propos de François Ier sont marqués au sceau de la modernité par rapport à l’immobilisme millénaire de la doctrine catholique, mais ils ne correspondent pas à des actes concrets.

La vraie réforme de François Ier vise la réorganisation de l’empire catholique et de son centre de commandement, romain et eurocentré. Du fait que la périphérie de l’empire est désormais devenue son centre, l’action de François Ier consiste à convaincre les mentalités et les institutions du catholicisme eurocentré du fait que les croyants et les corps sacerdotaux venant essentiellement de la périphérie, seuls le pape et les évêques qui gèrent le territoire sont essentiels et les cardinaux sont devenus un fardeau pour une gestion moderne du pouvoir Vatican.

L’appareil clérical et la Curie romaine s’opposent à ce projet, car ils perdraient leur pouvoir démesuré. C’est le véritable lieu de la dissidence à l’encontre de Bergoglio qui se développe depuis l’intérieur de l’État du Vatican. L’opposition entre conservatisme et modernité est le voile qui couvre les ambitions du pouvoir. Seul un jésuite, comme Bergoglio, qui évite le principe de non-contradiction, principe cardinal de la logique aristotélicienne, peut être à la fois conservateur et révolutionnaire : François Ier est conservateur dans l’idéologie, révolutionnaire dans la réforme de l’État du Vatican et dans la gestion du pouvoir catholique. Ce qui se passe au Vatican ne concerne pas la prétendue modernité de ses propositions, mais la redéfinition du pouvoir impérial pour la survie de l’empire lui-même. La divergence d’opinion de la Curie romaine est toute là, le reste est anecdotique, comme, par exemple, la critique théologique en cinq points de l’encyclique Amoris Laetitia (La Joie de l’Amour) fait par quatre cardinaux concernant l’accès des divorcés remariés à la communion ou la contestation contre le pape par des affiches sur les murs romains. Il s’agit bien de l’élimination du pouvoir de la Curie romaine.

Cette mise en scène de Bergoglio-fidèle-à-la-parole-de-l’Église-pauvre-pour-les-pauvres, a créé la « star » François Ier. Et ensuite ? François Ier fait des déclarations sur le mode de vie des croyants et il le fait comme s’il parlait sur les médias sociaux ; c’est un « Pape social », dont la vacuité des intentions ignore le réel : c’est une soupape de l’humanité solitaire.

L’exemple le plus évident concerne l’accueil des immigrés extracommunautaires pour lesquels Bergoglio a réclamé la solidarité, une solidarité de façade, puisque face à la barbarie du refus d’accueillir ces désespérés, François Ier aurait pu mettre à leur disposition les milliers de bâtiments appartenant au Vatican (dont beaucoup d’hôtels), tous exempts d’impôt. Il aurait pu affecter au soutien des immigrants, le budget de Caritas, qui est réservé aux « affaires institutionnelles »[2].

À l’épreuve des faits, son Église pauvre n’est que des mots à destination des croyants.

Les acteurs qui ont contribué à ce résultat sont quatre :

  • a) les dirigeants de l’Église, qui ont choisi un pontife populiste ;
  • b) la presse qui exalte le pape argentin ;
  • c) les catholiques progressistes, qui espèrent toujours que le Concile Vatican II sera appliqué ;
  • et enfin d) la gauche sans plus d’idées et perspectives qui s’est agenouillée devant le jésuite argentin. À ces derniers, s’ajoute un cinquième acteur : la droite traditionaliste.

Dès son premier acte canonique, François Ier illustra la supercherie avec son exhortation apostolique Evangeli gaudium[3], qui définit le style de vie de catholiques et des points non négociables : le « sacerdoce réservé aux hommes » et la dignité des enfants à naître, en clair : le refus de tout avortement.

Chez le pape François Ier, on constate une distance entre la réalité des faits et le récit véhiculé par la propagande du Vatican, récit repris par les médias nationaux et internationaux.

Mais voyons certains points-clés sur lesquels François Ier s’est engagé en paroles à de profondes réformes qui ne sont suivies d’aucun acte concret.

Pédophilie

Aux critiques de la pédophilie dans le monde sacerdotal catholique faites par Bergoglio, n’a jamais suivi la modification du principe : la pédophilie est toujours considérée comme un « abus moral » et une offense à Dieu, comme un péché et une affaire interne à l’Église. Elle n’est donc pas considérée comme un crime et on lave ce linge sale en famille. Les prêtres pédophiles sont transférés dans des diocèses lointains ; on applique encore « l’instruction » du Crimen Sollicitationis[4] (sur les crimes les plus graves) de 1962, renouvelée en 2001 par la lettre De delictis gravioribus[5], de l’alors cardinal Joseph Ratzinger.

Et malgré le fait que le Vatican ait ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant en 1990, le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies a condamné l’État catholique, car la Convention a été violée de manière répétée et flagrante[6].

Misogynie et gynophobie

En ligne avec les principes de l’encyclique Pacem in terris (1963), le progrès des femmes a été présenté comme l’un des « signes des temps »[7] les plus importants. Deux ans plus tard, Apostolicam actuositatem[8] a déclaré l’importance d’une participation plus large des femmes, et dans Gaudium spes[9], était affirmée la priorité d’éliminer la discrimination entre les sexes. De beaux mots, mais dans Ministeria quaedam[10] (1972) et dans le Code de droit canonique[11], les rôles indiqués par le Concile comme convenant aux laïcs – les non-prêtres dans le langage du Vatican – sont interdits aux femmes, de même que le diaconat permanent. Il y a trois ans, François Ier a institué une commission d’étude sur le diaconat féminin et rien n’a encore été fait.

Le 8 mars 2018 devait se tenir au Vatican une conférence organisée par Voices of Faith, intitulée « Why women Matter » (pourquoi les femmes comptent). Le cardinal Kenneth Farrell, préfet du Dicastère des laïcs, de la famille et de la vie, supprimait de la liste des orateurs l’ancienne présidente de la République d’Irlande, la catholique Mary McAleese et autres. Afin de maintenir le programme initial, les organisateurs décidèrent que la conférence se tiendrait mais en dehors du Vatican. En écoutant le texte de Mme Mary McAleese, on comprend pourquoi la Curie romaine voulait effacer sa voix : son texte était un réquisitoire : « pour que les murs de la misogynie de notre Église s’effondrent »[12]. Là aussi, la modernité de François Ier s’arrête à la propagande. L’empereur est sourd aux exigences des catholiques qui s’affirment, par exemple, dans le Manifeste des femmes pour l’Église[13] et dans la dénonciation de la professeure d’études catholiques de l’université de Roehampton (Londres) et directeur du Collège Santa Caterina di Siena lorsqu’elle déclare que l’Église est « l’empire de la misogynie »[14].

La modernité de François Ier est la gynophobie.

Avortement

Les condamnations les plus sévères contre l’avortement portent la signature du pape moderne et réformiste Bergoglio. Le 18 février 2016, il a comparé l’avortement à la mafia[15]. En 2017, il compare le recours à l’avortement à l’embauche d’un tueur à gages : « supprimer un être humain, c’est louer un tueur à gages pour résoudre le problème »[16]. François Ier a réitéré le 10 novembre 2018 :

Le siècle dernier, le monde entier a été choqué par ce que les nazis ont fait pour soigner la pureté de la race. Aujourd’hui, nous faisons la même chose mais avec des gants blancs : c’est à la mode, comme d’habitude, quand on voit que l’enfant n’est peut-être pas bien ou vient avec quelque chose : la première offre est « nous le renvoyons ? ». Le meurtre d’enfants[17].

En bref, ceux qui avortent et ceux qui aident à avorter sont des nazis.

Homophobie

En 2013, à la question d’un journaliste sur l’orientation sexuelle de son collaborateur, Battista Ricca, François Ier a répondu :

Si une personne est homosexuelle, cherche le Seigneur et a de la bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?[18].

Le courant chrétien progressiste s’enflamma et mit en évidence le caractère moderne de la pensée du pape sur la liberté sexuelle homosexuelle, mais il oublie qu’être gay reste pour l’Église du moderne pape Bergoglio, un péché. La signification de la dénonciation bergoglienne se trouve tant dans les préparatifs des deux synodes sur la famille (2014-2015) que dans la condamnation des non-hétérosexuels dans l’exhortation Amoris Laetitia[19]. Pour empêcher la reconnaissance des droits des homosexuels, qui « ne reconnaissent pas l’ordre de la création », François Ier a comparé la « théorie – sic ! – du genre » à la « bombe atomique ». Encore une fois, les différences entre le passé et le présent ne sont que de l’image, même si beaucoup, surtout à gauche, sont tombés dans le piège des médias[20].

Droits de l’Homme

L’État du Vatican affirme sa volonté de ne pas ratifier les conventions internationales des droits de l’homme, car

il trouve sa raison d’être dans la souveraineté dont le Siège apostolique est investi depuis des siècles, une souveraineté qui, pour l’ampleur territoriale, est circonscrite au petit État de la Cité du Vatican, mais qui est motivé par le besoin qu’a la Papauté d’exercer sa mission en toute liberté[21].

Traduction : le Vatican n’est pas un véritable État et ne peut donc pas signer les conventions internationales (comme celle contre le blanchiment d’argent), de sorte qu’il a les mains libres et ne peut être jugé par qui que ce soit. Pourtant, le concordat entre l’État du Vatican et l’Italie a été signé entre deux États. En bref, le Vatican est un État quand cela lui convient. Avec cette excuse, il n’a jamais signé la Convention européenne des Droits de l’Homme.

D’un autre côté, entre États théocratiques, on s’entend. François Ier s’est prononcé sur la vie des citoyens et des citoyennes et sur les coutumes répressives aux Émirats Arabes Unis :

Un modèle de coexistence, de fraternité humaine et de rencontre entre différentes civilisations et cultures, où beaucoup trouvent leur place sûre de travailler et de vivre librement, dans le respect de la diversité[22].

Pourtant, il ne semble pas aveugle, le fait est qu’il ne peut pas voir pour ne pas devoir condamner, par exemple, la kafala[23], ce système d’esclavage en vigueur dans les Émirats auquel sont soumis les travailleurs étrangers. Par ailleurs, le pape et l’imam Ahmad Al-Tayyib, grand imam de l’Université Al-Azhar (Le Caire) ont signé le Document sur la fraternité humaine pour la paix dans le monde et la coexistence commune[24], François Ier souscrit à cela une semaine après que le Conseil de l’Europe a condamné cette déclaration islamique car, malgré son nom, « elle est incompatible avec les droits de l’homme »[25].

Théologie de la libération[26]

La seule chose qui semble être en rupture avec le passé est la reconnaissance que la théologie de la libération n’est plus une hérésie. Mais les gestes de Bergoglio suffisent-ils à conclure que le Vatican a fait sien le radicalisme de l’option pour les pauvres qui est le noyau de cette théologie ? Ou s’agit-il de propagande ? En fait, ce choix est une obligation concernant la conception de la réforme de la gestion de l’État du Vatican du centre vers la périphérie et l’Amérique latine est la périphérie catholique la plus importante du monde en nombre de fidèles et d’aspirants au sacerdoce.

Les marchands sont toujours dans le temple

Le pontificat du pape François a commencé avec l’espoir d’une Église pauvre pour les pauvres et par une déclaration importante : « L’IOR notre banque ? Et si on la fermait peut-être ? » L’IOR (Institut pour les œuvres de religion), appelé la banque de Dieu, fait l’objet de scandales depuis des décennies et est associé à des enquêtes judiciaires menées par l’État italien sur le blanchiment d’argent, à ses rapports avec la mafia, avec le pouvoir démocrate-chrétien, à des krachs financiers, à des banques italiennes en faillite, à des meurtres de banquiers. À ce jour, tout est documenté, y compris par le journaliste Gianluigi Nuzzi, qui révèle que, malgré les affirmations de Bergoglio, l’IOR a toujours le même pouvoir financier. Nuzzi est un expert en finances du Vatican et a écrit de nombreux livres, tous dérivés de documents officiels[27] et jamais démentis.

Un autre pape avant
François Ier, a essayé de réformer l’IOR : Jean-Paul Ier. Il mourut après seulement 33 jours de règne. Selon le journaliste britannique Yallop[28], et beaucoup d’autres, la réforme de l’IOR fut à l’origine de sa mort dont les causes sont suspectes. Aujourd’hui, l’IOR a toujours le même pouvoir financier et pas une virgule indiquant qu’il est une banque n’a changé.

Les commissions et les responsables de la transparence de l’IOR, nommés par François Ier n’ont introduit aucun changement, et certaines responsables ont été démissionné.

Quant au financement du Vatican, il n’y a pas de transparence, y compris le pillage des subventions de l’État italien à différents niveaux : national, régional, provincial et municipal. L’exemption fiscale du précompte immobilier sur les immenses propriétés du Vatican est la règle. On évoque des milliards d’euros.

Au début de ces considérations, le rôle de la presse dans la création de la « star » François Ier a été mis en évidence. Les paroles de l’UCCR (Union des Chrétiens Catholiques Rationnels) font comprendre les raisons du sentiment de masse favorable :

Avec l’élection du pape François, la « propagande athée » dans les médias italiens a été réduite à une bougie. Les voix historiques telles que Repubblica, Il Fatto Quotidiano et Il Manifesto se sont adoucies, L’Unità a fermé et si on met de côté les tirs antipapistes de Sandro Magister sur l’Espresso, la seule source restée sur le terrain est l’hebdomadaire Left dirigé par Matteo Fago (ancien rédacteur en chef de L’Unità)[29].

Ainsi, la prétendue modernité de l’empereur François Ier se limite à des paroles et à l’octroi d’indulgences avec la bénédiction papale par la radio.

Le 25 septembre 2019


Notes

  1. Le terme « cathocommunisme » définit, dans le panorama philosophique et politique italien, l’ensemble des penseurs, religieux et politiques qui, bien que de religion catholique déclarée, optent pour un choix politique et programmatique proche des positions marxistes. ↑
  2. Dati Raffaele Carcano, UAAR, www.youtube.com/watch?v=tELFA-7UWpE ↑
  3. 24 novembre 2013 ↑
  4. http://www.vatican.va/resources/resources_crimen-sollicitationis-1962_en.html ↑
  5. http://www.vatican.va/resources/resources_norme_fr.html ↑
  6. Committee on the Rights of the Child, Concluding observations on the second periodic report of the Holy See, voir https://www.refworld.org/docid/52f8a1544.html ↑
  7. Enciclica di Giovanni XXIII, 11/4/1963, nn. 22,24 ↑
  8. 18 novembre 1965, n.9 ↑
  9. Costituzione apostolica conciliare Gaudium et spés, 7 décembre 1965 ; n. 29 ↑
  10. Paul VI, 15 août 1972, n. 2-3 ; 7 ↑
  11. Codice di diritto canonico, can.230 §1. ↑
  12. https://catholicwomenspeak.com/portfolio-items/mary-mcaleese-ireland/ ↑
  13. https://www.facebook.com/notes/donne-per-la-chiesa/manifesto-delle-donne-per-la-chiesa/2034720426814026/ ↑
  14. https://catholicwomenspeak.com/tina-beattie-an-empire-of-misogyny/ ↑
  15. http://www.ilgiornale.it/news/cronache/laborto-che-fa-mafia-parole-papa-francesco-1465373.html ↑
  16. http://www.ilgiornale.it/news/cronache/papa-francesco-contro-laborto-affittare-sicario-1586310.html ↑
  17. https://roma.corriere.it/notizie/cronaca/18_giugno_16/papa-aborto-selettivo-come-nazismo-ma-guanti-bianchi-aac92932-7152-11e8-8802-e09859fdb268.shtml ↑
  18. http://w2.vatican.va/content/francesco/it/speeches/2013/july/documents/papa-francesco_20130728_gmg-conferenza-stampa.html ↑
  19. Ibidem, points 250 et 251. ↑
  20. Voir note 16. ↑
  21. https://www.uccronline.it/2019/02/19/perche-il-vaticano-non-firmo-la-dichiarazione-dei-diritti-delluomo/ l ↑
  22. https://www.agensir.it/quotidiano/2019/1/31/papa-francesco-al-popolo-degli-emirati-arabi-uniti-la-fede-in-dio-unisce-e-non-divide/ ↑
  23. https://humantraffickingsearch.org/kafala-system/ ↑
  24. http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/travels/2019/outside/documents/papa-francesco_20190204_documento-fratellanza-umana.html ↑
  25. http://www.assembly.coe.int/nw/xml/News/News-View-FR.asp?newsid=7339&lang=1&cat=8 ↑
  26. Courant manifesté dans le catholicisme latino-américain lors de la conférence épiscopale de Medellín en 1968. ↑
  27. Vatican S.A., les archives secrètes du Vatican, 2011 ; Sa Sainteté, scandale au Vatican, 2012 ; Via crucis, un pape en danger au cœur du Vatican, 2015 ; Chemin de croix, 2015 ; Péché original, chantages, violences et mensonges, 2017. ↑
  28. In God’s Name: An Investigation Into the Murder of Pope John Paul I (1984). ↑
  29. https://www.uccronline.it/2019/02/19/perche-il-vaticano-non-firmo-la-dichiarazione-dei-diritti-delluomo ↑
Tags : avortement droits de l’Homme Église catholique finances du Vatican homophobie misogynie Papauté Pape François pédophilie théologie de la libération

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