décembre 2014

Quelques réflexions sur l'article "Critiques théistes de l'athéisme" de William Lane Craig paru dans "The Cambridge Companion to Atheism". (1)

  Consterné par les argumentations des philosophes croyants et des théologiens de la fin du XXème siècle et du début de ce XXIème, il m’a semblé intéressant de rappeler leurs arguments fondamentaux encore actuels et de fournir quelques pistes de réflexion sur leur critique.

« Dieu », ça ne me dit rien tout d’abord dans le sens où il ne m’a jamais rien dit alors que je suis là depuis près de 81 ans et  que j’ai poussé les choses assez loin (philosophie, théologie, prêtrise) dans l’espoir qu’il me dise quelque chose ; mais rien n’est venu. Silence total qui équivaut à une absence d’être, une inexistence. Voilà pourquoi le terme “dieu”, de toute façon, ne me dit rien ; il est, pour moi, vide de sens, ne représente rien, n’évoque rien de spécifique ni de vivant, ne désigne aucune réalité objective ni objectivable, c’est-à-dire indiscutablement perceptible par n’importe qui, c’est-à-dire par tout le monde. J’ai appris que l’on peut se passer d’une transcendance surnaturelle et que nous sommes en mesure de donner nous-mêmes un sens à notre vie, de lui reconnaître  de la valeur, de nous fixer nous-mêmes des règles de vie communes et personnelles tout à fait positives et constructives, et ce, en dépit d’une certaine hégémonie de la foi en Dieu, des religions, des traditions et coutumes à composante religieuse.