La Confession libertaire de Michel Bakounine

Marco Valdo M.I.

Comme dans les précédentes entrevues fictives[1] un inquisiteur tente de cerner l’athéisme de l’impétrant ; c’est le métier de l’inquisiteur de faire parler les suspects d’hérésie – « Parlez, parlez, nous avons les moyens de vous faire parler »[2]. On trouve face à l’enquêteur Juste Pape, le suspect Michel Bakounine, né Mikhaïl Alexandrovitch Bakounine à Priamoukhino (Russie) en 1814 et mort à Berne (Suisse) en 1876, est un révolutionnaire du XIXe siècle. De son œuvre, on retient ici spécifiquement, « Dieu et l’État. » (1882)[3].

Bonjour, Monsieur Bakounine. Je suis Juste Pape, enquêteur de l’Ovraar[4] en mission spéciale. Vous êtes bien Michel Bakounine, le révolutionnaire ?

Oui, Monsieur, je suis bien Michel Bakounine, libertaire, révolutionnaire et pour tout dire, anarchiste.

Hum, je vois, dit Juste Pape. Cependant, j’aimerais savoir si c’est bien vous l’auteur de ce brûlot athée qui s’intitule « Dieu et l’État ».

Évidemment, qui d’autre ?

Laissez-moi vous dire, Monsieur Bakounine, qu’ici, je ne vous demanderai pas de me parler comme à votre confesseur, même si je sais que durant votre vie vous avez répondu à pareille sollicitation du Tsar Nicolas Ier et que lui avez-vous dit ?

Cette pseudo-confession m’avait été, en quelque sorte, imposée alors que j’étais enfermé dans la forteresse Pierre et Paul, qu’on quittait rarement vivant ; c’était en 1851. En résumé, le comte Orlov, ministre de l’Intérieur, est venu dans ma cellule et m’a dit : « Écrivez au Souverain comme si vous parliez à votre confesseur », et ainsi, j’avais écrit à l’Empereur : « Je me confesserai à Vous comme à un père spirituel… »[5] Cette confession, qui racontait mes aventures révolutionnaires en Europe les années précédentes, m’a permis d’échapper à la forteresse. On m’exila en Sibérie ; de là, je m’échappai par l’Océan, ensuite, j’ai traversé les États-Unis et par l’autre Océan, je suis revenu en Europe pour reprendre la lutte. Si vous avez le temps, vous pouvez lire cette confession, mais vous n’apprendrez pas grand-chose sur le sujet qui vous intéresse. Il n’y a là que le récit d’une errance en quête de révolutions, qui toutes, de mon point de vue, ont échoué.

Oui, mais cette confession, vous l’avez quand même faite, Monsieur Bakounine.

Certainement et par écrit, encore bien. Mais ne pas la faire, c’était sortir de là les pieds devant en chantant sous mes planches « Merde au Tsar ! »[6] ; ça m’aurait fait une belle fin de martyr, mais j’avais déjà perdu la vocation.

Soit. Monsieur Bakounine, il est dit dans mon dossier que vous êtes né en Russie de famille noble et qu’il y avait parmi les plus proches parents un ministre des Affaires étrangères du Tsar, que votre père lui-même fut un personnage important et termina son existence dans ses propriétés au milieu de ses serfs, en les traitant toutefois avec beaucoup de compassion.

Ce n’est pas inexact.

Alors, Monsieur Bakounine, selon mes informations, dans votre jeunesse à Priamoukhino, quand vous viviez chez votre père, vous étiez fort chrétien et même, dit-on, assez mystique.

En effet, j’ai vécu ma première jeunesse chez mon père dans le grand domaine de Priamoukhino, avec toute la famille, ma mère et mes huit frères et sœurs. La grande maison était entourée d’un parc, de champs, de forêts ; une rivière passait tout près. L’hiver, on vivait en ville à Tver ; pour ce qui est de l’éducation, notre père n’était pas trop sévère, tout comme nos précepteurs. Cependant, malgré le fait qu’il était assez moderne pour l’époque, qu’il avait été diplomate en Europe, notamment à Paris où il avait lu les Encyclopédistes, nous vivions dans une famille patriarcale, théologique et sacrée[7].

Certes, Monsieur Bakounine, mais la religion ?

Oh, la religion, on en avait parce que tel était l’usage à l’époque là-bas en Russie. Évidemment, il s’agit de la religion orthodoxe, mais elle se réfère aussi au Dieu du Christ ; à la maison, tout le monde croyait, mais sans trop se conformer aux rigueurs et aux rites de l’Église ; on était, disons, pieux, comme les Russes de ce temps-là.

Mais, vous, personnellement, vous étiez croyant ?

Ma réponse est nettement oui. Oui, j’étais croyant, pieux et fort confiant dans ce que j’appelais alors le Sauveur. Voici une phrase d’une lettre à mon père qui résume assez bien ce que je pensais alors : « Tout le but de l’éducation chrétienne vise à doter l’homme d’une seconde naissance spirituelle afin, comme l’a dit le Sauveur, de développer en lui une vie autonome et libre qui le préparera à la rude carrière de la vie, à supporter toutes les douleurs et toutes les souffrances qu’il ne manquera pas d’y rencontrer. »[8] J’étais, je pense, ce qu’on pourrait appeler un bon chrétien. En somme, je vivais dans « l’amour pour Dieu » en dehors duquel tout me paraissait « fantomatique » et « insignifiant ».

Monsieur Bakounine, vous avez étudié la philosophie ?

C’est exact. Mon père m’avait envoyé à l’École d’Artillerie de Saint-Pétersbourg, Je suis sorti officier, puis, j’ai démissionné dès que j’ai pu pour faire des études de philosophie, qui m’ont conduit en Allemagne où j’ai fait partie de ces philosophes connus sous le nom d’hégéliens. C’est évidemment là, entre Feuerbach et surtout, Max Stirner, que j’ai quitté les rivages religieux et que j’ai perdu de vue Dieu et tous ses nuages, jusque et y compris, ceux où on le remplace par l’une ou l’autre entité tout aussi mythique. C’est alors qu’a pris forme ma conception du monde, où Dieu est ramené à sa silhouette de fantôme et la religion à une escroquerie.

Nous y voilà, dit Juste Pape. Vous n’êtes pas resté le bon chrétien des origines, vous êtes devenu anarchiste.

C’est vrai, mais je n’ai pas toujours été anarchiste : j’étais démocrate révolutionnaire dans les années 1840, puis partisan de l’émancipation des Slaves d’Europe centrale, je ne me suis converti au socialisme libertaire et à l’anarchisme qu’à partir de 1864 – voire plus tard.[9]

On me dit Monsieur Bakounine que vous seriez devenu matérialiste, que vous considéreriez que l’homme est un produit de la matière ?

Certainement, je suis persuadé que l’homme n’est comme toutes les autres choses qui existent dans le monde, rien que matière, rien qu’un produit de cette vile matière. (7)[10]

Alors, Monsieur Bakounine, dois-je comprendre que vous êtes de ces gens qui pensent que l’homme est un animal, une sorte particulière de primate, de singe anthropoïde, de gorille, que sais-je ?

En effet, je pense à peu près ça et je sais qu’à présent, tous les zoologues sérieux le confirmeront. Oui, nos premiers ancêtres, nos Adams et Èves, furent, sinon des gorilles, au moins des cousins très proches du gorille, des omnivores, des bêtes intelligentes et féroces, douées de la faculté de pensée et de la faculté, du besoin de se révolter (9).

Et Dieu dans tout ça ? Monsieur Bakounine, qu’en dites-vous ?

Oh ! Des Dieux, il y en eut tellement, mais celui qui vous intéresse, votre Dieu, celui de la Bible, Jéhovah, de tous les dieux qui ont jamais été adorés par les hommes est le plus jaloux, le plus vaniteux, le plus féroce, le plus injuste, le plus sanguinaire, le plus despote et le plus ennemi de la dignité et de la liberté humaines (9-10).

Non seulement, vous êtes anarchiste, matérialiste, athée et je suppose que vous avez une opinion positive de Satan, on dit que vous l’appelez l’éternel révolté. J’avais parlé de lui avec Mark Twain[11].

Quand on parle de Satan, il faut être clair et dire primo que tout comme Dieu, Satan ne saurait exister, du simple fait que ni l’un ni l’autre n’existent. Toutefois, si on le considère comme un personnage métaphorique, une entité imaginaire, alors, pour moi, Satan, c’est l’éternel révolté, le premier libre penseur et l’émancipateur des mondes. Il fait honte à l’homme de son ignorance et de son obéissance bestiales ; il l’émancipe en le poussant à désobéir et à manger le fruit de la science (10).

Ainsi, Monsieur Bakounine, vous qui étiez si chrétien, vous faites fi de la rédemption.

La rédemption ? La rédemption, je vais vous dire la rédemption… dans le Paradis promis par le Christ, ce que j’en pense ? Bof… Tout ça, ce sont des contes absurdes, des doctrines monstrueuses qu’on enseigne dans toutes les écoles populaires sur l’ordre exprès des gouvernements. On appelle ça civiliser les peuples ! (11)

Que pensez-vous du christianisme et de l’Église ?

Pendant des siècles, le christianisme, armé de la toute-puissance de l’Église et de l’État, et sans concurrence aucune de la part de qui que ce fût, put dépraver, abrutir et fausser l’esprit de l’Europe et encore aujourd’hui. L’Église seule pensait, elle seule parlait, écrivait, elle seule enseignait. La croyance en Dieu, esprit pur et créateur du monde, et la croyance en l’immortalité de l’âme restèrent intactes (89). C’est ainsi que cette entreprise de domination et domestication des gens se perpétue.

Et la foi, Monsieur Bakounine, qu’en dites-vous ?

La foi ? C’est une idiotie. En gros, Dieu est mystère et ce mystère est inexplicable, c’est-à-dire qu’il est absurde… Quiconque en a besoin doit renoncer à sa raison et répéter avec Tertullien et tous les croyants : « Je crois en ce qui est absurde ». Alors, toute discussion cesse, et il ne reste que la stupidité triomphante de la foi (14-15). Mais il n’y a pas de mystère divin, Dieu est un pantin inventé par l’homme et encore, par certains hommes et dans leur intérêt. Qui sont ces hommes ? Des riches et des puissants qui pour assurer leur domination, leur pouvoir, leur richesse font depuis tant de temps, la guerre aux pauvres. C’est ainsi que prêtres, monarques, hommes d’État, hommes de guerre, financiers publics et privés, fonctionnaires de toutes sortes, policiers, gendarmes, geôliers et bourreaux, monopoleurs, capitalistes, pressureurs, entrepreneurs et propriétaires, avocats, économistes, politiciens de toutes les couleurs, jusqu’au dernier vendeur d’épices, tous répéteront à l’unisson ces paroles de Voltaire :« Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer. » Car, vous comprenez, il faut une religion pour le peuple. C’est la soupape de sûreté (16-17). Dans ces conditions, je suis très hostile à l’idée même de foi.

Inventer Dieu ? Monsieur Bakounine, que dites-vous là ? C’est impossible vu que Dieu est là depuis toujours.

Monsieur l’Inquisiteur, ce Dieu qui est là depuis toujours, c’est le vieux tour de passe-passe de la preuve par l’ancienneté, par l’universalité de cette croyance en Dieu. Car le consentement universel, l’adoption universelle et antique d’une idée ont été considérés comme la preuve la plus victorieuse de sa vérité. Et puisqu’il a été constaté que tous les peuples croient en l’existence de Dieu, il est évident que ceux qui ont le malheur d’en douter sont des exceptions anormales, des monstres. Et pourquoi ? Pourquoi l’antiquité d’une croyance serait contre toute science et contre toute logique, une preuve de sa vérité. Jusqu’au siècle de Galilée et de Copernic, tout le monde croyait que le soleil tournait autour de la Terre. Tout le monde ne s’était-il pas trompé ? Qu’y a-t-il de plus antique et de plus universel que l’esclavage ? Que l’anthropophagie ? L’argumentation des avocats de Dieu ne vaut rien (18-20).

Et alors ? Monsieur Bakounine, si Dieu ne vaut rien, quoi d’autre ?

Du moment qu’on accepte l’origine animale de l’homme, tout s’explique. (21) L’homme, comme toute chose dans le monde, est un être complètement matériel. L’esprit, la faculté de penser, l’intelligence en un mot, cet unique créateur de tout notre monde idéal, est une propriété du corps animal et notamment de l’organisation toute matérielle du cerveau. (79) Mais il nous faut comprendre d’où est venue cette idée de Dieu. C’est dans l’intérêt de la santé de notre propre esprit qu’il faut comprendre comment l’idée de Dieu a germé dans la conscience des hommes, car nous aurons beau nous dire et nous croire athées, nous courrons toujours le risque de retomber tôt ou tard dans l’abîme de l’absurdité religieuse. (23)

Que dites-vous de la religion, de Dieu et de l’homme ?

Prenez un fou : quel que soit l’objet spécial de sa folie, vous trouverez que l’idée obscure et fixe qui l’obsède lui paraît la plus naturelle du monde. Eh bien, la religion est une folie collective, d’autant plus puissante qu’elle est une folie traditionnelle et que son origine se perd dans l’antiquité la plus reculée. Comme folie collective, elle s’est incarnée dans la société. Tout homme en est enveloppé depuis sa naissance, il la suce avec le lait de sa mère, l’absorbe avec tout ce qu’il entend, tout ce qu’il voit. Il en a été si bien nourri, empoisonné, pénétré dans tout son être que plus tard, il a besoin de faire des efforts inouïs pour s’en délivrer (82). Car, une fois le monde surnaturel, le monde divin, bien établi dans l’imagination traditionnelle des peuples, le développement des différents systèmes religieux suit son cours naturel et logique. C’est ainsi que la folie collective et historique qui s’appelle religion s’est développée depuis le fétichisme, en passant par tous les degrés du polythéisme, jusqu’au monothéisme chrétien (83). Cette divine folie fut passionnément acceptée par les simples, les ignorants et les pauvres d’esprit. En effet, il fallait un bien profond mécontentement de la vie, une bien grande soif du cœur et une pauvreté à peu près absolue de l’esprit pour accepter l’absurdité chrétienne, de toutes les absurdités religieuses la plus monstrueuse (86). Est-il besoin de rappeler combien et comment les religions abêtissent et corrompent les peuples ? Elles tuent en eux la raison et les réduisent à l’imbécillité. Elles tuent l’humaine fierté et l’humaine dignité (26). Toutes les religions sont cruelles, toutes sont fondées sur le sang et dans ce sanglant mystère, l’homme est toujours la victime et le prêtre est le divin bourreau (27).

Et que dites-vous des rapports de Dieu et de l’homme ?

C’est une manière biaisée de poser la question. Vous semblez poser comme principe que Dieu existe, mais ce n’est pas le cas dans le réel. Cependant, je vais montrer où mène votre question. Si on suppose que Dieu existe, alors, Dieu étant le maître, l’homme est l’esclave. Esclaves de Dieu, les hommes doivent l’être aussi de l’Église et de l’État, en tant que ce dernier est consacré par l’Église (25). Mais si Dieu est, l’homme est esclave ; or, l’homme peut, doit être libre, donc Dieu n’existe pas (26) et si Dieu existait, il n’y aurait pour lui qu’un seul moyen de servir la liberté humaine, ce serait de cesser d’exister ; sinon, il faudrait le faire disparaître. (29)

Mais enfin, Monsieur Bakounine, si Dieu n’existe pas, que devient l’Autorité ?

La liberté de l’homme consiste uniquement en ceci qu’il obéit aux lois naturelles parce qu’il les a reconnues lui-même comme telles, et non parce qu’elles lui ont été imposées par une volonté étrangère, divine ou humaine, collective ou individuelle, quelconque. (32) Dès lors, je rejette l’autorité pour l’autorité. Est-ce à dire que je repousse toute autorité ? Loin de moi cette pensée. Lorsqu’il s’agit de bottes, j’en réfère au cordonnier et si je m’incline devant l’autorité des spécialistes, c’est parce que cette autorité ne m’est imposée par personne, ni par les hommes ni par Dieu. Autrement, je les repousserais avec horreur et j’enverrais au diable leurs conseils, leur direction et leur science, certain qu’ils me feraient payer par la perte de ma liberté et de ma dignité humaines les bribes de vérité qu’ils pourraient me donner. (35) En somme, si je reconnais l’autorité de la science, je repousse l’infaillibilité et l’universalité des représentants de la science. (37)

Ce serait donc la science en lieu et place de la religion et de Dieu ?

Vous avez, Monsieur l’Inquisiteur, de ces manières de présenter les choses ; vous déformez d’avance mes réponses. En un mot, la science est la boussole de la vie. La vie est toute fugitive et passagère, mais aussi toute palpitante de réalité et d’individualité, de sensibilité, de souffrances, de joies, d’aspirations, de besoins et de passions. C’est elle seule qui, spontanément, crée les choses et tous les êtres réels ; il en résulte que la science a pour mission unique d’éclairer la vie, non de la gouverner. (64-65) Dès lors, il faut répandre à pleines mains l’instruction et transformer toutes les églises, tous ces temples dédiés à la gloire de Dieu et à l’asservissement des hommes, en autant d’écoles d’émancipation humaine. Pour qu’elles deviennent d’émancipation, il faudra en éliminer avant tout cette fiction de Dieu, l’asservisseur éternel et absolu ; et il faudra fonder toute l’éducation sur le développement scientifique de la raison, non sur celui de la foi, sur le développement de la dignité et de l’indépendance personnelles non sur celui de la piété et de l’obéissance et avant tout, sur le respect humain qui doit remplacer en tout et partout le culte divin (46).

Monsieur Bakounine, à propos d’éternité, comment voyez-vous l’avenir de l’homme ?

Ce qu’il y a de permanent ou de relativement éternel dans les hommes réels, c’est le fait de l’humanité qui, en se développant constamment passe, toujours plus riche, d’une génération à l’autre. Je dis relativement éternel, parce qu’une fois notre planète détruite – et elle ne peut manquer d’être détruite ou de se détruire tôt ou tard ; une fois que notre planète se sera décomposée et dissoute, pour servir sans doute d’élément à quelque formation nouvelle dans le système de l’univers, le seul réellement éternel, qui sait ce qu’il adviendra de tout notre développement humain ? Comme cette dissolution est immensément éloignée de nous, nous pouvons bien considérer relativement à la vie humaine si courte, l’humanité comme éternelle (63).

J’en ai fini, Monsieur Bakounine. Je ne peux évidemment pas vous communiquer mes conclusions. Elles sont pour ma hiérarchie. Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Monsieur l’Inquisiteur, j’ai pitié de vous et je vous souhaite « ni Dieu, ni Maître »[12].


Notes

  1. Carlo Levi, Raoul Vaneigem, Clovis Trouille, Isaac Asimov, Jean-Sébastien Bach, Bernardino Telesio, Mark Twain, Satan, Savinien Cyrano de Bergerac.
  2. Blanche Francis, in Babette s’en va-t-en guerre (1959).
  3. On lira avec intérêt la biographie : Kaminski Hanns-Erich, Michel Bakounine, La vie d’un révolutionnaire, Les Belles Lettres, Paris, 2014, 312 p.
  4. OVRAAR : organisme secret à vocation de police politique, dont le nom est un sigle dont le nom de baptême est calqué pour partie sur celui de l’Ovra, dont l’historien Luigi Salvatorelli indique qu’il pourrait signifier : « Opera Volontaria di Repressione Antifascista, appellation ayant la vertu d’en souligner le caractère volontaire et son fonctionnement par la délation, et donc propre à bien faire comprendre aux opposants qu’ils risquaient de buter à tout moment sur quelque agent fasciste volontaire vêtu en bourgeois », et pour la fin sur celui de l’UAAR (Unione degli Atei e Agnostici razionalisti – Union des Athées et Agnostiques rationalistes italiens), gens qu’il s’agit de surveiller et éventuellement, de réprimer.
  5. Michel Bakounine, Confession, Le Passager clandestin, Neuville-en-Champagne, 2013, 211 p., p.31.
  6. « Merde au Tsar ! » renvoie au poème de Pierre Seghers, mis en musique et chanté par Léo Ferré : « Merde à Vauban ! ».
  7. Jean-Christophe Angaut, Amour et mariage chez Bakounine, Un blog de l’Atelier de création libertaire V2, 2010.
  8. Ibid.
  9. Jean-Christophe Angaut, Petit, Bakounine était-il de droite ?, Un blog de l’Atelier de création libertaire V2, 2017.
  10. Michel Bakounine, Dieu et l’État, Mille et une Nuits, Arthème Fayard, Paris, 2000, 119 p., les chiffres entre parenthèses renvoient au numéro de page dans l’ouvrage.
  11. Valdo, Marco M.I., La Plume de Satan, ABA, 2018.
  12. Léo Ferré, Ni Dieu ni Maître, 1964.