novembre 2014

Un débat d'historiens sur l'interprétation d'une période de l'histoire peut sembler oiseux à   certains. Ce doit être pire s'il s'agit de la périodisation de l'histoire. Pourtant ces questions semblent d'actualité et manifester à travers elles des enjeux idéologiques qui ne sont pas de pure forme. En récrivant l'histoire, c'est bien entendu du présent qu'on parle, ce qui n'est pas sans danger. Examinons deux ouvrages récents, révélateurs à ce propos.

Dieu n’est pas   « Dieu », ce n’est qu’une idée qui prend toutes sortes de sens et de formes. Depuis 100.000 ans, depuis que la conscience humaine a commencé à émerger, cette idée a traversé les âges sans qu’elle n’ait jamais désigné aucune réalité objective ni objectivable, c’est-à-dire indiscutablement visible, audible, perceptible… par n’importe qui. Durant tout ce temps, si un ou des dieux avaient réellement existé, ça se saurait ! Qu’avons-nous à faire dès lors de ce qui ne demeure qu’une idée, qui n’engage à rien, ne mène à rien ! Sauf à se complaire dans un doute sans issue possible, parfaitement inutile et dépassé, ou à alimenter un certain jeu intellectuel, métaphysique, est-il bien raisonnable de s’y accrocher obstinément, voire désespérément ? Ne serait-on pas alors inconsciemment prisonnier du fantasme d’éternité  qui taraude les humains, donne lieu à des rêveries surnaturelles, prises finalement comme réalité et enfin comme vérité ?

P. Le Pillouër envoie  ce message :   J’ai lu avec intérêt un article de Mr Rixhon mettant en cause la notion d’athéisme, dans lequel je trouve cette citation de Jacques Monod : « L’homme SAIT enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’univers, d’où il a émergé par hasard ». C’est le verbe « savoir » qui me conforte dans l’idée d’un dogmatisme auquel j’oppose cette citation d’un autre scientifique, Jean Rostand : « Le fou croit qu’il SAIT, le sage sait qu’il CROIT ». Merci de votre attention.