Le Coran en libre-service

Patrice Dartevelle

Feuillet du manuscrit du Coran trouvé à Sanaa en 1972

La violence musulmane ou commise par des musulmans au nom de leur foi telle qu’ils l’entendent est au centre des préoccupations non seulement des Européens, mais de bien d’autres, en premier lieu dans les pays à majorité musulmane qui en sont les principales victimes, comme l’Algérie, l’Irak, la Syrie et pas mal d’autres. Il n’y a pas que les violences qui soient en cause : un projet théologico-politique est visiblement en cours, que ce soit dans les pays les plus menacés, dans d’autres comme la Turquie et ceux où les Frères musulmans sont actifs, mais aussi dans les villes ou quartiers européens où les musulmans sont majoritaires.

Loin d’être une étincelle passagère, la tendance remonte à un demi-siècle, époque où elle a quitté l’ombre et s’est soustraite aux rires de Nasser. Dès 1981 le futur prix Nobel de littérature 2001, V.S. Naipaul, concluait ainsi son roman Crépuscule sur l’islam, fruit de séjours en Iran, au Pakistan, en Malaisie et en Indonésie :

Désormais, dans les pays musulmans, il y aurait de plus en plus de Behzad (un étudiant iranien islamiste qu’il a rencontré) qui, en négatif de la passion islamique, concevraient la vision d’une société purgée et purifiée, un rassemblement des croyants[1].

La question des causes du phénomène n’est pas sans doute pas close, mais en exclure l’élément proprement religieux est fort éloigné du vraisemblable. Dès lors le Coran, sa lecture et son interprétation deviennent importants, non seulement pour les musulmans envisagés, mais tout autant pour les intellectuels musulmans, hostiles au fondamentalisme et au littéralisme dans la lecture du Coran et qui travaillent ouvertement à un « islam des Lumières ». Rachid Benzine en est le porte-drapeau en milieu francophone (c’est un domaine où le rôle de la Belgique n’est ni marginal ni dissociable de celui de la France…) depuis son livre Les nouveaux penseurs de l’islam, paru en 2004. « Islam des Lumières » est d’ailleurs le titre de la collection qu’il dirige. Encore faut-il voir que jusqu’ici, même si c’est un peu tordre l’histoire, le terme et la référence aux « Lumières » connotent un anticléricalisme affirmé, un rejet non seulement des Églises mais aussi des religions, une critique scientifique de leurs textes sacrés. En Europe, sauf à date récente, il est assez rare qu’un croyant s’en réclame. Dans le cas des musulmans modérés, il ne s’agit pas plus que d’une laïcisation de la religion au sens de sa meilleure compatibilité avec la modernité occidentale.

Rendre crédible pareil projet n’est pas simple et un vrai débat approfondi sur la question est rare, surtout s’il doit inclure un athée.

Sam Harris, Maajid Nawaz et l’islamisme

Profitons donc de la récente traduction d’un tel débat entre Sam Harris et Maajid Nawaz et spécialement du chapitre « La nature de l’islam » de leur livre-débat L’islam et l’avenir de la tolérance pour en voir les données et peut-être le fond du problème[2].

Voyons d’abord les partenaires de l’excellent et révélateur débat. Sam Harris est un neuroscientifique américain, parfaitement athée et absolument pas décidé à s’en laisser conter. Maajid Nawaz est un musulman britannique, aujourd’hui modéré et fondateur d’un groupe de cet esprit, Quilliam. Il ne cache pas qu’il revient de loin et qu’il a d’abord été islamiste actif, militant d’un califat théocratique. Il faisait partie du groupe Hizb ut-Tahrir, le premier groupe islamiste contemporain qui ait popularisé l’idée d’un tel califat ou d’un État islamique. Il raconte avoir travaillé à répandre cette idéologie en Grande-Bretagne, au Pakistan, au Danemark et en Égypte. Ce dernier pays l’emprisonne quelques années. En prison, il fréquente des assassins du Président Sadate et commence une réflexion qui va aboutir à sa « conversion ». De retour à Londres, il obtient un master en théorie politique à la réputée London School of Economics.

Pour mieux se situer et cadrer les données du problème, les deux partenaires s’accordent sur quelques définitions et chiffres.

De qui et de combien parle-t-on en fait d’islamistes ? Ils conviennent que l’islamisme consiste en la volonté d’imposer une vision particulière de l’islam, fondée sur une lecture dite littérale du Coran, vision ultra conservatrice, le plus souvent liée au désir d’instituer la charia et sans écarter la lutte armée. Quand on pratique effectivement cette dernière, on peut parler de djihadisme.

Que représentent les islamistes ? Les deux partenaires convergent aisément et sans fard sur ce point. Dans plusieurs cas des élections fiables permettent de donner des chiffres : les Frères musulmans ont obtenu 25 % des suffrages lors du premier tour des élections présidentielles de 2012 en Égypte. D’autres scrutins dans d’autres pays montrent plutôt qu’il s’agit de 15 %, mais si on sonde sur la charia, on arrive à 40 à 60 % d’avis favorables. Harris et Nawaz relèvent qu’un sondage de 2013 du Pew Research Center réalisé dans onze pays à majorité musulmane sur la justification « parfois » ou « souvent » de la violence djihadiste donne pour l’accord 25 % en Égypte, 18 % au Sénégal, 16 % en Turquie, 12 % en Tunisie, 33 % au Liban (chiffre sans doute dû à la présence de réfugiés palestiniens, ce que confirme le chiffre de 62 % dans les Territoires palestiniens). Ils concluent que le plus souvent les islamistes représentent 20 à 25 % de la population musulmane. Quant à la majorité des musulmans, elle est constituée de conservateurs, attachés aux valeurs les plus traditionnelles. L’addition des deux chiffres, islamistes plus conservateurs, ne laisse pas beaucoup de place aux modérés – ceux par exemple pour lesquels l’identité religieuse n’est pas première. Mais ceux-ci existent même s’ils doivent souvent se cacher.

Le récent rapport de l’Institut Montaigne en France donne un résultat concordant. Dirigé par Hakim El Karoui, il aboutit à 28 % de musulmans fondamentalistes islamistes parmi les musulmans de France[3].

Très mordant, Sam Harris rappelle à son interlocuteur que 20 % des musulmans britanniques approuvent l’attentat meurtrier de 2005, que 30 % d’entre eux veulent la charia, que 45 % estiment que le 11 septembre est un complot américano-israélien et 68 % estiment que ceux qui insultent l’islam doivent être arrêtés et condamnés (78 % dans le cas de ceux qui ont publiés les caricatures de Mahomet). 27 % des musulmans britanniques déclarent comprendre les motivations des assassins des caricaturistes de Charlie Hebdo et un jeune musulman britannique sur sept est favorable à l’État islamique.

Ne nous faisons pas d’illusion sur la Belgique : elle a fourni le plus haut pourcentage de personnes parties combattre en Syrie par rapport à sa population.

Nul doute donc, le problème n’est pas mineur, surtout si on le rapporte au nombre et à la proportion de musulmans dans plusieurs pays d’Europe.

Le Coran nie les valeurs de notre époque

Le problème de base de la dimension religieuse vient du Coran et de l’affirmation catégorique qu’il est la pure retranscription de la parole divine.

Quand S. Harris veut empêcher M. Nawaz de se défiler en évoquant les mutazilites qui, il y a près d’un millénaire, refusaient cette thèse (R. Benzine ne manque jamais non plus de les citer) en omettant de dire qu’ils ont été rayés de la carte même s’il est bien vrai qu’ils ont existé, celui-ci dévoile un peu sa position : il peut y avoir des différences d’approche du texte sacré et le littéralisme dans lequel se complaît la très grande majorité des musulmans n’est pas la seule voie possible.

S. Harris lui renvoie la liste des problèmes les plus significatifs que pose le Coran.

Le Coran est en conflit avec la plupart des valeurs de notre époque : la rationalité scientifique, les droits de l’homme et l’égalité des sexes, la liberté d’expression, pour citer les principales. S’il arrive qu’une valeur actuelle soit exprimée dans le Coran, ce n’est pas là, estime-t-il qu’elle trouve sa meilleure expression et, ajouterais-je, il s’agit alors souvent de triviales banalités morales. Plus durement, pour S. Harris, en s’acharnant à réinterpréter les textes, les musulmans modérés, en réinterprétant principalement les passages du Coran les plus absurdes et les plus dangereux à nos yeux, font preuve d’une certaine dose de malhonnêteté intellectuelle.

En effet, les textes coraniques ne sont pas si plastiques et ne se prêtent en réalité pas aux interprétations qu’on veut. Où dans le Coran la consommation du porc est-elle permise ? Où trouve-t-on un message de paix ? Un passage où la femme n’est pas considérée comme un être de seconde zone, propriété des hommes ? Le Coran connaît-il le respect des infidèles ? Y trouve-t-on un texte qui permet l’apostasie ? En revanche, les récompenses post mortem pour les martyrs (pas tellement les trucidés par des tenants d’autres croyances, mais surtout ceux qui ont tenté d’imposer l’islam l’arme à la main) y sont présentées et constituent un vrai aliment pour les djihadistes.

Non sans vraisemblance, S. Harris ajoute qu’au fond, l’interprétation littérale est plus certaine et plus claire et qu’on peut toujours se demander s’il est normal qu’un « interprète » d’aujourd’hui se place au-dessus du texte divin. Et parfois la nouvelle lecture aboutit à une signification pire que celle que donne la lecture littérale. En plus si Dieu était vraiment en faveur des valeurs démocratiques, pourquoi ne l’a-t-il pas écrit clairement ?

Notamment dans le cas de la glorification des martyrs, le texte même du Coran pèse lourd dans les violences des dernières décennies.

Toutes les lectures du Coran sont-elles possibles ?

Pour M. Nawaz, en revanche, il faut simplement une interprétation et une méthode d’interprétation. Il rejette la méthode appelée ordinairement « littérale », qu’il rebaptise péjorativement en « ingénue ». Intellectuellement il refuse d’admettre qu’il y ait une lecture plus exacte qu’une autre. Il existe pour lui une autre méthode que l’« ingénue », celle-ci ne constituant pas l’approche originale des textes sacrés. Il s’appuie sur l’autorité de Quentin Skinner, un important spécialiste anglais de théorie politique, historien moderniste à l’origine, qui conteste toute lecture authentique des textes. On voit bien là les traces du post-modernisme, mais surtout on peut à ce compte se demander si le Coran a encore le moindre sens.

Le raisonnement semble d’une certaine manière avantageux puisqu’il aboutit à ce qu’on puisse tout dire sans risque d’être contredit, mais il est fondé sur une contre-vérité et une erreur logique. On peut parfaitement soutenir que pour certains passages, on n’arrive pas à une interprétation unique, raisonnablement acceptée ; on peut même parfois douter d’y arriver un jour, mais de cette proposition particulière en logique, on ne peut passer à la proposition générale selon laquelle il n’y aurait pas de texte univoque.

Examinons concrètement comment M. Nawaz essaie de s’en tirer, même si je ne suis ni arabisant ni coranologue mais simple philologue relevant d’un autre domaine.

Le premier cas à partir duquel M. Nawaz argumente, sans doute emblématique pour lui, vise le sort des infidèles. Si le Coran dit : « Brisez-leur la nuque », pour M. Nawaz, cela ne pourrait vouloir dire : « Brisez-leur la nuque aujourd’hui ». Certes, mais à la condition sine qua non que le texte coranique précise que le prescrit est circonstanciel. Or, rien de tel, tout au contraire. Ni dans le Coran ni ailleurs, Dieu – je veux dire celui qu’on fait parler comme tel – n’a pour habitude d’émettre des préceptes autres qu’universels et intemporels.

Venons-en à la question de la viande de porc. Je veux bien admettre qu’elle prête moins à conséquence que l’exécution des infidèles – c’est la seule réponse de M. Nawaz sur ce point – encore que… N’y a-t-il pas de par le monde des régions musulmanes où le porc est la seule source importante possible de protéines et où les musulmans sont néanmoins forcés de s’en abstenir ? Sans parler de ce que le strict respect de la non-consommation du halal est dans certaines villes ou quartiers d’Europe à forte implantation musulmane un des instruments pour forcer au marquage sinon à la domination musulmane (la moitié des boucheries artisanales en Région bruxelloise sont halal et dans certains quartiers seul le supermarché fournit encore de la viande de porc).

La question de la consommation d’alcool est significative des méthodes plus que contestables nécessaires à la multiplicité des interprétations.

La méthode de Nawaz me semble pire que la lecture littérale ou ingénue. Son système est fondé sur l’étymologie. Ainsi l’interdiction de l’alcool est basée sur le mot khamr. Pour les hanafites, première école d’interprétation du Coran, nous dit-il, le mot désigne à l’origine uniquement l’alcool de raisin et donc les autres alcools sont permis ! Outre qu’on a bien oublié ce sens et qu’on voit bien quelques invraisemblances (il y a toujours eu des musulmans qui buvaient en cachette), il faut voir que l’interprétation par l’étymologie est souvent partielle, limitée ou parfois hasardeuse en bonne philologie.

Prenons un exemple qui n’est pas simpliste et porte sur un concept important dans ce qui nous occupe, le mot « laïc ». Les laïcs, au sens contemporain, voient dans le grec laos l’origine du mot. C’est juste, mais presque toujours ils en profitent pour s’extasier sur le sens du mot, qui serait « peuple »[4]. Ils ont tort, d’abord d’avoir oublié démos, qui lui veut bien dire « peuple » dans son intégralité. Ensuite laos est un terme archaïque, homérique qui par exemple dans la bouche d’un aristocrate peut vouloir dire « tous les autres ». Le christianisme va récupérer le terme en en gardant quelque chose, en s’en servant pour désigner tous les non-prêtres, en y mettant une prêtrise inconnue d’Homère. Des siècles plus tard, on va faire des « laïcs » des adversaires des prêtres et des Églises. Mais le laos des origines ne s’occupe ni de prêtres ni d’opposants à ceux-ci ; pourtant le mot vient bien de là, il n’y en a pas deux.

Le recours central à l’étymologie pour tout expliquer traduit surtout une absence de rigueur philologique et de connaissances linguistiques de manière à pouvoir plier les textes à son gré.

Passons à des termes et des concepts plus importants comme l’intolérance virulente quasi générale du Coran. On rejoint là le cas le plus classique des débats sur l’interprétation du Coran. On y trouve un passage tolérant, contredit par tous les autres. Il s’agit de la sourate 2, 256, « Nulle contrainte en religion ». N. Mawaz renvoie à sa liberté d’interprétation (et dit clairement que les musulmans doivent accepter la critique de leur religion) tout en citant curieusement la doctrine de l’abrogation, qui veut qu’en cas de contradiction, les sourates les plus récentes l’emportent sur les plus anciennes. La question est assez simple. Même si le Coran entremêle les deux, on distingue dans le Coran deux couches de textes, celle de La Mecque, antérieure à 622, et celle de Médine consécutive au départ de La Mecque de Mahomet en 622. La première, à laquelle appartient la sourate 2, 256 est relativement tolérante, au contraire de la seconde. Rien ne peut y faire. S’il faut une solution, la version la plus récente doit prévaloir.

M. Nawaz se lance ensuite pour s’en sortir dans l’interprétation d’un autre texte : « Tuez quiconque renonce à l’islam pour entrer dans une autre religion », selon la traduction habituelle. Le mot traduit par « religion » est din en arabe qui peut être traduit tant par « religion » que « par « confession » selon certains juristes (sic). Din ne pourrait dès lors vouloir dire « religion » en 2, 256. Ce serait un terme politique. « Confession » voulant dire « déclaration de foi d’une Église », je ne vois pas le changement de registre, mais enregistre un épais brouillard. Les contradictions sont légion dans le Coran et, hors abrogation, il n’y pas de solution.

Quant au passage « Le pouvoir n’appartient qu’à Allah », M. Nawaz pense qu’il faut traduire par « jugement » et non pas « pouvoir ». Ainsi Dieu n’aurait qu’un simple pouvoir de juge, d’arbitre et non de souverain. M. Nawaz n’avance là-dessus aucun argument.

Le pire est probablement la question de la charia. Dans la grande majorité des textes qui la constituent, selon M. Nawaz, il n’est pas dit qu’il faut sanctionner les contrevenants. C’est seulement le cas pour quelques infractions – pour lesquelles on peut par exemple couper la main gauche – et tout le reste serait licite. Donc main coupée pour quelques infractions secondaires et rien pour le reste ! C’est la version musulmane du mythe d’une religion des origines, toute de douceur et de fraîcheur, particulièrement impossible pour le Coran, démentie par quinze siècles de pratique et soudainement conforme aux vœux de quelques croyants des XXe et XXIe siècles. Le tout est couronné par l’exhortation à une religion plus « spirituelle ».

Reste alors l’essentiel de cette prétendue méthode : à quoi bon s’obstiner à tenir compte du Coran si on peut lui faire dire ce qu’on veut, jusqu’au contraire de ce qu’il dit ?

Rationalisme ou politique ?

Sam Harris conclut, à propos de la décapitation d’apostats, que « Toutes ces pratiques, y compris cette sinistre méthode de mise à mort, trouvent dans les textes sacrés un soutien explicite ».

Telle est la vérité et tel est le problème. Cette influence est véritable et les crimes sont suffisants pour que l’on s’en préoccupe.

Nul doute que Maajid Nawaz et Rachid Benzine en sont conscients et que leurs tentatives de réinterpréter le Coran sont de bonne foi même si leur quête me semble tragique et vaine.

Les critiquer au risque de leur nuire n’est pas sans risque. Pour moi, on peut être croyant et laïque, mais à condition d’admettre que les textes sacrés sont œuvres humaines, datées et localisées. On peut donc n’en retenir que quelques passages qui correspondent mieux à notre vision actuelle, on peut tordre le sens historique d’autres. Mais il faut être conscient et dire que ce type d’utilisation est une fiction. À l’évidence, il n’en va pas ainsi et dénouer le lien avec le texte sacré ne se fait pas. Mais tout cela n’est pas sans danger. Vivre pour une part de ses pensées parmi les plus chargées de sens dans un défi au bon sens, à la rigueur scientifique sans que cela n’affecte le reste des pensées et actions me paraît illusoire. On me dira que dans le cas de l’islam l’urgence est ailleurs. Sans doute…

Bien entendu, décapitations mise à part et en sachant bien que dans d’autres cas l’élaboration philosophique peut être plus ancienne et plus consistante, toute ressemblance avec les textes d’autres religions est purement fortuite.


Notes

  1. Je cite d’après Pierre Maury, « V.S. Naipaul, de Trinidad au Nobel », Le Soir du 13 août 2018.
  2. Sam Harris & Maajid Nawaz, L’islam et l’avenir de la tolérance, Genève, Éditions Markus Halter, 2018, traduction de l’anglais par Patrick Hersant, 176 p. L’édition originale anglaise a paru en 2015 aux Harvard University Press sous le titre Islam and the Future of Tolerance.
  3. Le rapport est publié sous le titre La fabrique de l’islamisme. Je le cite d’après les articles de Cécile Chambraud et Louise Couvelaire, Le Monde du 11 septembre (!) 2018.
  4. Très longtemps les différentes éditions de Découvrir la laïcité ont fait fond sur ce roman.