Déradicaliser, la belle affaire…

Patrice Dartevelle

La question des personnes radicalisées musulmanes, djihadistes, continue de poser bien des questions. Il y a eu le 11 septembre 2001 à New York, l’État islamique et le califat, l’attentat contre Charlie Hebdo et le Bataclan en 2015, le 22 mars 2016 en Belgique et régulièrement d’autres attentats dans différentes villes d’Europe et du monde, y compris à majorité musulmane.

Actuellement on se focalise sur des personnes parties d’Europe pour rejoindre l’État islamique, maintenant prisonnières sur place, dont le retour n’enchante personne[1], sur d’autres qui ont été condamnées mais qui arrivent en fin de peine, sur des personnes au comportement suspect et dûment repérées.

La Belgique ayant le plus haut taux en Europe de djihadistes partis combattre avec l’État islamique par rapport à sa population, elle est en première ligne. Actuellement 447 détenus belges sont considérés comme radicalisés[2]. Corinne Torrekens, chercheuse à l’ULB peu suspecte d’alarmisme, ne peut cacher son inquiétude à propos de la sortie de prison de djihadistes et de radicalisés[3]. La situation est la même en France où d’ici la fin de 2020, 450 islamistes incarcérés vont sortir de prison[4].

Le choix et l’application de stratégies de déradicalisation sont donc des préoccupations essentielles en Europe (mais l’Arabie Saoudite elle-même a créé, avec une belle dose d’hypocrisie, des stages de déradicalisation).

Radicalisation et déradicalisation

Cela ne signifie pas que tout dans ce domaine, y compris l’intention de base, relève de l’évidence.

Sur le plan des résultats obtenus, c’est pire encore. Nul ne met en doute que les prisons sont un lieu privilégié de radicalisation. On ne sait trop s’il faut isoler entre eux les condamnés pour terrorisme, au risque de les conforter et de les radicaliser davantage ou les mélanger avec d’autres détenus au risque de contaminer ceux-ci.

La secrétaire du Comité interministériel (français) de prévention de la délinquance et de la radicalisation, Muriel Domenach, accepte la recommandation formulée dans le rapport des sénatrices E. Benbassa et C. Troendlé, celle de se concentrer sur la prévention, mélange de bon sens et de contournement du problème : parler ainsi, c’est avouer qu’après radicalisation, il est trop tard et tout est perdu, sans pour autant nous dire ce qu’il faut dès lors faire avec les radicalisés condamnés, à part peut-être les condamner tous à une peine de perpétuité incompressible. M. Domenach réserve pourtant à cette époque le cas du Centre de Pontourny, sur lequel je reviendrai longuement[5].

Sur le plan des principes, avant de déradicaliser, il faudrait normalement disposer d’une analyse du mécanisme de radicalisation voire une définition de celle-ci. S’agissant notamment des pays européens, il faut voir que des différences sensibles peuvent exister entre eux. Surtout depuis l’attentat contre le Bataclan en novembre 2015, on s’est habitué à voir dans les djihadistes de France et de Belgique comme un groupe unique, sans que les frontières importent. Sans doute y a-t-il de cela dans leur fonctionnement, mais si, comme assez souvent, on voit comme grande source du problème la typologie des grandes banlieues parisiennes, loin du centre-ville, déshumanisées et isolées, le cas de Molenbeek devient difficile à comprendre.

Un des meilleurs connaisseurs de la question Fahrad Khosrokhavar, auteur d’un livre de référence, voit le djihadisme comme un fait social global et ne se reconnaît pas dans le dilemme « radicalisation de l’islam ou islamisation de la radicalité ». Pour ce qui est des djihadistes des pays européens, il voit dans l’organisation du califat de l’État islamique en 2014 un moment-clé, qui a décuplé l’influence de l’organisation plus ancienne, Al-Qaida, en donnant à ceux qui en ont besoin une réponse globale, qui devrait persister après la dissolution de l’État islamique.

Bien sûr, F. Khosrokhavar met en évidence les zones défavorisées qui engendrent des frustrations, mais il reconnaît aussi que bien des radicalisés viennent des classes moyennes et de leurs quartiers. Dans tous les cas, la radicalisation islamique est perçue comme la solution par 8 à 20 % des jeunes musulmans, selon les pays européens[6].

Ces considérations ne permettent pas d’évacuer ni même de minimiser la part de l’islam dans la radicalisation, elles obligent à la contextualiser. F. Khosrokhavar pense en fait que la catégorie « musulman » est plus importante que le mot « immigré »[7], tout en constatant le rôle des prisons dans la radicalisation.

Une étude comme celle, considérable (elle a porté sur 6 000 lycéens dot 1 573 musulmans), menée par Olivier Galland montre que l’absolutisme religieux ne concerne que 3 % des jeunes chrétiens, mais 20 % des jeunes musulmans[8]. Le rôle de l’islam est certain, mais pas « génétique » pour autant. Si on pratiquait la même étude aux États-Unis, elle aurait donné des chiffres bien plus élevés chez les chrétiens du fait des évangéliques, des born again…

Plusieurs chercheurs, comme Hugo Micheron et Gilles Kepel (porte-drapeau de la théorie de la radicalisation de l’islam), contredisant F. Khorsokhavar qui avait qualifié le tueur du marché de Noël de Strasbourg de « faux djihadiste », relèvent que les terroristes ont très souvent une bonne connaissance de l’islam, obtenue par la fréquentation des mosquées, d’intellectuels du djihadisme, sur le modèle du rôle des frères Clain en France. La perméabilité entre salafisme piétiste et djihadisme leur semble évidente. Quant au terroriste de Strasbourg que l’on dit radicalisé en prison, il était déjà signalé comme radicalisé et prosélyte dès son entrée en prison[9].

Mais il faut encore aller plus profond dans la question de la déradicalisation.

Est-il légitime de déradicaliser ?

Mais quelle est la légitimité intrinsèque ou morale d’une déradicalisation ?

Les djihadistes sont-ils des malades à guérir ? J’avoue que j’ai un peu de mal avec pareille idée. Achraf Ben Brahim dans L’Emprise, livre où il donne la parole à des djihadistes combattants ou anciens combattants, assure avec force qu’il ne s’agit pas d’une maladie mais d’une conviction. Il a rencontré des djihadistes ingénieurs, graphistes, opticiens (12 % des djihadistes sont titulaires d’un diplôme selon lui). Il disqualifie la formule-réflexe à beaucoup en Europe « Pas d’amalgame », dont, nous dit-il, les djihadistes se servent eux-mêmes pour s’en moquer. En clair, pas la peine de disculper l’islam[10]. Aujourd’hui, d’aucuns – des ultra-religieux, généralement catholiques – organisent des thérapies de conversion pour que des homosexuels en reviennent à l’hétérosexualité. L’affaire est telle qu’en Espagne, de nombreuses Communautés (au sens belge) ont légiféré pour interdire ces thérapies[11]. Les homosexuels sont-ils malades ?

Avant de se consacrer plus longtemps à son expérience de déradicalisation, voyons la position sur ce point de Gérald Bronner, professeur à l’Université de Paris-Diderot.

L’objection à la déradicalisation, c’est qu’elle constitue une tentative de normalisation des esprits, priés de fonctionner à l’aune des idées dominantes, et donc une atteinte à la liberté de conscience. Certains (l’important sociologue Bernard Lahire, par exemple), parlent de ceux qui œuvrent à la déradicalisation comme de « commissaires politiques » de la rééducation mentale.

G. Bronner ne voit ni des fous, ni des malades, ni des débiles dans les radicalisés. Il leur prête même une forme de rationalité, simplement erronée ou déviante. Mais il réclame le droit de refuser d’enseigner que la terre est plate (les platistes sont un nouveau groupe anti-science en Occident), celui d’enseigner la théorie de l’évolution à l’exclusion de toute autre même si seuls 6 % des 83 % d’élèves musulmans affirmés (qui considèrent que la religion est importante ou très importante dans leur vie quotidienne) croient en la théorie de Darwin, celui d’affirmer qu’il n’y a pas d’extraterrestres reptiliens qui cherchent à contrôler le monde. Pour Bronner, soutenir le contraire, c’est nier toute possibilité d’enseignement.

Le problème pour lui est dans l’évolution des esprits en Occident, et je pense qu’il voit juste, c’est-à-dire « la passion de la prise en compte permanente de la sensibilité de l’autre et le crime majeur serait de la blesser par l’expression de nos propres sentiments ». C’est le phénomène en cours dans certaines universités américaines où on avertit que tel cours, telle conférence peut contenir des éléments perturbants pour l’étudiant, qui peuvent légitiment s‘en dispenser ou protester (il faut lire le roman de Philippe Roth, La tache, sur cette question). J’ajouterais que cette situation implique que l’idéal de recherche et de vérité scientifique s’est évaporé.

S’agissant d’enseignements scientifiques, l’argument est fort, mais une manière de croire en l’islam et de le pratiquer ne relève pas automatiquement de la science. G. Bronner s’appuie, un peu à la légère, sur le cas des sectes, ce qu’il appelle « les extrêmes », c’est le titre de l’un de ses livres. Mais « extrême » est un concept particulièrement flou et instable chronologiquement et géographiquement. Les parlementaires français et belges considèrent les mormons comme une secte dangereuse, mais il s’en est fallu de peu qu’en 2012, le président américain ne soit un mormon. C’est pour cette vision des « sectes » que régulièrement la France surtout est dénoncée par les organes officiels comme insuffisante en matière de tolérance religieuse. Et quand les médecins soviétiques envoyaient à l’asile les contestataires, ne s’agissait-il pas d’« extrêmes » dans la société soviétique ?

Reste que les radicalisés tuent et qu’on ne peut baisser les bras face au phénomène, je l’admets, tout en m’interrogeant sur le fonctionnement parfois erratique de la liberté de conscience. J’avoue rester néanmoins au balcon, mais cela attise effectivement mon intérêt pour l’expérience de Bronner proprement dite.

La méthode de Gérald Bronner

Gérald Bronner l’expose avec assez de détails dans son livre, au titre subtil, Déchéance de rationalité[12].

L’expérience de déradicalisation qu’il a accepté de mener au Centre de Pontourny est a priori curieuse. Procéder à des tentatives de déradicalisation sur des condamnés n’est pas accepté et est sans doute vain. Les sujets de l’expérience de Pontourny sont des volontaires pris parmi des gens qui ont tenté d’aller combattre en Syrie, qui sont fichés pour suspicion de terrorisme ou, au minimum, inculpés pour propos antisémites dans un contexte islamiste.

S’ils viennent volontairement, il s’agit donc néanmoins de cas assez « lourds ». Bronner en est conscient, mais il veut mettre à l’épreuve ses recherches et travaux (et ceux d’autres chercheurs de même inspiration) sur les croyances irrationnelles et leurs causes, ce qu’il explique notamment dans son ouvrage le plus connu, paru en 2013, La démocratie des crédules[13]. Il veut voir s’il est possible de convaincre quelqu’un qu’il se trompe lorsque cette erreur est l’expression d’une croyance à laquelle il tient.

Par des séances à intervalles réguliers il va s’y essayer en s’abstenant de sermonner les participants sur l’islam et l’islamisme. Il va contourner le problème en tenant compte de l’impact du complotisme, systématique sur ce genre de personne.

Le premier thème abordé a comme fondement que notre cerveau peut nous tromper facilement. Bronner commence par la croyance au Père Noël. Ce n’est pas si léger (c’est même un classique quand on veut parler d’athéisme à des enfants de 10-14 ans) : si la découverte de la réalité est brutale, une « crise » s’observe dans près de 60 % des cas. Or la fiction est particulièrement évidente. Cela ne fonctionne pas trop : les hôtes du Centre ont eu une jeunesse troublée, souvent musulmane, sans Père Noël. Il prend ensuite le cas de la Terre plate (en prenant une illustration hindoue) et de la difficulté d’établir la rotondité de la Terre. Les participants y parviennent non sans mal et comprennent par ce cas l’idée de base.

Ensuite vient l’idée que le cerveau ne produit pas une représentation objective du monde. Bronner cite le cas des individus victimes d’agnosie, capables de reconnaître des figures abstraites mais pas les objets du quotidien. Les jeunes apprécient mais il s’agit dans ce cas de cerveaux pas très en forme. Bronner passe alors aux illusions d’optique, ce qui convainc et enthousiasme les participants.

L’étape suivant porte sur les paréidolies, les illusions fondées sur une mauvaise interprétation d’une image vague, par exemple voir dans les nuages des images de choses ou de personnes réelles.

Le but de Bronner est de passer de là à la question du hasard. Elle est centrale pour les radicalisés et les complotistes pour qui le hasard n’a pas de place. L’invoquer vous déconsidère comme quelqu’un qui cherche à cacher quelque chose, comme un allié du pouvoir. Souvent c’est une coïncidence qui a conduit les djihadistes à s’engager. Un fait jugé rarissime est jugé comme un signe. Mohamed Merah, auteur d’un massacre dans une école juive – et de quelques autres assassinats de soldats –, explique Bronner, invoque un signe de ce type lorsque, convoqué à la gendarmerie, il parvient à « promener » les gendarmes. Pour lui, c’est un signe d’Allah et il se convertit à une pratique religieuse assidue. Toujours centré sur les sectes, Bronner cite le cas d’un membre (un rare rescapé) de l’Ordre solaire, qui vont tous se suicider collectivement. Il se convertit après une simple rencontre avec un conférencier qui lui prédit qu’il va bientôt rencontrer quelqu’un d’important. Il rencontre Jo Di Membro, un des patrons de l’Ordre, et comprend que c’est la rencontre importante. Le hasard n’est pour rien dans cette rencontre, c’est un signe des forces supérieures.

Bronner explique que l’erreur provient de ce que les spécialistes appellent le biais d’échantillon. Avant de considérer qu’un phénomène est extraordinaire, il faut le rapporter au nombre d’occurrences concernées.

Ce qui convainc les participants, c’est l’évocation d’un passage du film Alien. À un moment du film, un personnage s’empare d’un ballon de basket et marque facilement en envoyant le ballon dans le panier, tout en tournant le dos à celui-ci. Les jeunes comprennent vite qu’il y a eu des dizaines d’essais ratés pour finalement réussir. Le panier marqué n’a donc rien d’étonnant.

Le but déclaré de G. Bronner, c’est de faire en sorte que l’engagement religieux de ces musulmans « ne s’épanouisse pas dans un espace irrationnel où tout est signifiant, miracle et invitation à un engagement inconditionnel ». On voit ainsi quel est le programme maximal possible pour Bronner, ce qui évite peut-être la principale difficulté que j’évoquerai à la fin de la discussion de l’expérience de Bronner.

Bronner traite aussi avec les participants d’un autre problème : ils ont inconsciemment une vision essentialiste de la langue. Le concept de polysémie leur est inconnu. Il n’est sans doute pas nécessaire d’être radicalisé pour être dans cette situation, mais on en sous-estime souvent les conséquences. Bronner leur fait faire en groupe des exercices en se servant de devinettes avec des mots à multiples sens (une devinette « je commence et je finis par e, je ne suis pas e, je contiens un texte ; réponse : je suis une enveloppe). C’est une découverte pour les jeunes.

Dans l’étape suivant, prévue comme l’avant-dernière, Bronner se rapproche sensiblement du cœur du problème.

Il a relevé quelques cas de sectes millénaristes qui ont annoncé la fin du monde à une date précise. La date est arrivée et rien ne s’est passé. Il est intéressant de voir comment le groupe millénariste a réagi après le non-événement. Le but est évidement de faire comprendre aux participants qu’ils ne seraient pas les premiers à devoir admettre qu’ils avaient erré.

Dans pareille hypothèse, le groupe est dans une situation de dissonance cognitive. Celle-ci est un état pénible, tout le monde recherchant la cohérence mentale. Dès lors, à l’ordinaire, on recherche de l’une ou l’autre manière à réduire la contradiction entre ses croyances et les faits ou les informations qui les contredisent.

Ainsi, en 1954, à Lake City aux États-Unis, un groupe annonce que le 21 décembre 1954, l’humanité sera détruite. Bien entendu, cela ne se produit pas.

Invités à un jeu de rôle où chacun joue le rôle d’un membre du Groupe américain, les participants à la cure de déradicalisation trouvent spontanément des issues possibles dans un tel cas et s’en amusent. Dans la réalité, le groupe de Lake City décidera que le Grand Frère du groupe a annulé le déluge parce qu’il avait constaté que ses adeptes avaient atteint un tel degré de spiritualité qu’il n’était plus nécessaire.

J’aurais plutôt choisi de parler de la parousie (plus difficile d’accès, mais plus importante), la seconde venue du Christ sur terre pour juger les gens, thème essentiel du dernier livre du Nouveau Testament, L’Apocalypse de Jean[14].

De là, Bronner passe au cas de la contradiction entre La Genèse et la théorie de l’évolution et à la conciliation entre les deux par les catholiques, via une interprétation symbolique du texte de l’Ancien Testament. Les participants comprennent cela, c’est un progrès capital. Il ne reste plus qu’à conclure en une dernière séance qui n’a jamais eu lieu. Des radicalisés ont été arrêtés (un était un compagnon d’un des assassins du Bataclan), d’autres ont fugué[15]. Le Centre de Pontourny est vide.

Or la dernière séance était essentielle puisqu’elle devait mener au transfert de la compréhension du cas précédent au leur propre. Il y avait là quelques problèmes non négligeables comme l’abandon de l’idée que le Coran est la parole et l’écriture de Dieu lui-même, sans quoi tout est vain. Et la question n’est pas si simple[16].

Il n’y a donc pas eu de conclusion à la tentative de déradicalisation. Le chemin suivi me semble original et intelligent, malgré mes réserves de principe.

La méthode de Bronner serait à coup sûr utile pour « déradicaliser » ou plutôt « rerationaliser » les tenants de croyances fumeuses, autres que religieuses, mais comme ils ne manient pas les explosifs (mais les anti-vaccin peuvent tuer) et ne risquent pas la prison, ils ne seront jamais volontaires pour être traités.


Notes

  1. Voir Leila Mustafa, membre d’une délégation de Kurdes syriens venue à Bruxelles : « De Belgique, nous avons eu des gens qui étaient parmi les pires à Raqqua, qui coupaient les têtes, les bras ou les mains… » , La Libre Belgique du 1er février 2019.
  2. Le Soir du 27 novembre 2018.
  3. Site rtbf.be, le 8 février 2017.
  4. Le Figaro du 7 juin 2018.
  5. Le Monde du 16 mars 2017 et plus nettement encore dans Le Monde du 17 juillet 2019 où elle critique l’idée d’une « recette magique pour déprogrammer un individu ».
  6. Fahrad Khosrokavar, « Un urbain djihadogène », Le Monde du 15 mai 2018. Son livre s’intitule Le nouveau jihad en Occident, Robert laffont, 2018, 592pp., dont j’ai lu le compte rendu par Christophe Ayad dans Le Monde précité.
  7. Élise Vincent, « Prescience du djihad », Le Monde du 7 janvier 2017, article consacré à F. Khosrokhavar.
  8. Interview d’Olivier Galland parAlexandre Devecchio, site du Figaro, le 1er juin 2018.
  9. Hugo Micheron, Bernard Rougier et Gilles Kepel, « Les dénégationnistes du jihad », tribune sur le site de Libération le 21 décembre 2018.
  10. Interview d’Achraf Ben Brahim par Marie-Amélie Latune, site du Figaro, le 1er décembre 2016.
  11. A. Afghane/A/ Laborde « Cuatro dias para dejar de ser homosexual », El Pais du 29 juin 2019.
  12. Gérald Bronner, Déchéance de rationalité, Paris, Bernard Grasset, 2019, 263 p.
  13. Lors du procès des dirigeants de France Telecom en raison des suicides intervenus dans le personnel de la firme, les avocats de France Telecom avaient tous en mains un exemplaire de La démocratie des crédules. G. Bronner y montre que le taux de suicide chez les agents de France Telecom ne dépasse pas la moyenne du taux de suicide général en France (Le Monde des 12-13 mai 2019).
  14. Je serais curieux aussi de savoir comment Greta Thunberg se tirera d’affaire dans quelques années, elle qui annonce l’épuisement du carbone dans huit ans et demi (Le Monde du 25 juillet 2019). L’ancien ministre vert français Yves Cochet ne vaut pas mieux : dans Le Magazine du Monde du 29 septembre 2019, il déclare que « Dans cinq ou dix ans le problème du logement sera réglé car les gens seront morts ».
  15. L’histoire du Centre et de sa fin est confirmée par la presse, cf Soren Seeborn, « Interpellation d’un pensionnaire du centre pilote de déradicalisation », Le Monde du 21 janvier 2017.
  16. Sur ce point , on peut lire l’ouvrage de François Déroche, professeur au Collège de France, Le Coran, une histoire plurielle. Essai sur la formation du texte coranique, Paris, Éditions du Seuil, 2019. Le texte canonique du Coran a été fixé très tôt par décision du troisième calife Othman (règne de 644 à 656), qui fait en même temps détruire les manuscrits préexistants. Fr. Déroche précise que « la transmission du Coran n’a été explorée qu’à une date relativement récente. Il faudra des découvertes récentes comme les manuscrits retrouvés à Sanaa en 1972, pour progresser.